C'est une chanson qui nous ressemble. Édith Piaf et le baiser de "La Vie en rose"

Édith Piaf, devenue la chanteuse la plus populaire de la France de l’après-guerre, entreprend une carrière américaine, portée par l’immense succès de "La Vie en rose", chanson dont elle est l’autrice.
Article rédigé par Bertrand Dicale
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La chanteuse française Édith Piaf pose chez elle à New York en septembre 1946. (ERIC SCHWAB / AFP)

En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées. 

"C'est une chanson que j'ai écrite, 'La vie en rose'." C'est ce que dit Édith Piaf le soir du 4 janvier 1956 sur la scène de Carnegie Hall à New York, où elle est la première vedette des musiques populaires à chanter. C'est la fin du concert, tout le monde attendait cet instant. Piaf commence par chanter le refrain. Ça se fait souvent dans le show business américain. On commence par ce qui est le plus efficace dans la chanson. Mais vous connaissez le premier couplet, bien sûr. On le retrouve évidemment sur le premier enregistrement de la chanson par son autrice, quelque dix ans plus tôt.

Ce premier couplet que Piaf a écrit, mais qu'elle ne chante pas à New York, ce grand rire sur sa bouche, cela désigne quelqu'un assez précisément : Yves Montand. À l'automne 1945, quand Édith Piaf écrit La vie en rose, elle est en pleine histoire d'amour avec ce jeune chanteur marseillais monté à Paris. Elle lui écrit quelques chansons, dont celle-ci, qui est parue sur un 78 tours de la marque Odeon. En même temps que le disque avec Dans les plaines du Far West et Luna Park qui signe le démarrage de la carrière de chanteur de Montand. Il a 24 ans, Piaf en a 30 et elle est à la fois l'interprète féminine la plus populaire de France après les années de l'occupation et une autrice de chansons que le métier commence à remarquer. Et c'est pourquoi sa copine Marianne Michel, qui est à la chanson marseillaise ce qu'Édith Piaf est à la chanson française en général, lui demande une chanson dont "la môme" écrit le texte à côté d'elle, à la terrasse d'une brasserie des Champs-Élysées, sous le beau soleil du printemps 1945.

Dans cet épisode de C’est une chanson qui nous ressemble, vous entendez des extraits de :

Édith Piaf, La Vie en rose (en public à Carnegie Hall), 1956

Édith Piaf, La Vie en rose, 1946

Yves Montand, Elle a, 1945

Marianne Michel, La Vie en rose, 1945

Édith Piaf, La Vie en rose, 1946

Édith Piaf, La Vie en rose (en public à Carnegie Hall), 1956

Édith Piaf, La Vie en rose, 1946

 

Vous pouvez aussi prolonger cette chronique avec le livre C’est une chanson qui nous ressemble aux éditions du Patrimoine.

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