C’est une chanson qui nous ressemble. "L’Oriental", quelque part entre Paris et le Maghreb
En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées.
En 1962, la fin de la guerre d'Algérie voit de nombreux Français pieds-noirs revenir en Métropole. Mais à leurs côtés, d'autres personnes fuient aussi l'Algérie : des juifs, présents dans le Maghreb depuis 2 000 ans, avant l'arrivée de l'islam, et beaucoup de musulmans ou de chrétiens, d'origine berbère ou arabe, qui ne veulent ou ne peuvent plus vivre dans un pays où la guerre de décolonisation a été aussi une guerre civile.
Pour eux, L'Oriental n'est pas une chanson d'Enrico Macias, mais une chanson apparue au début des années 1950. Cette chanson a d'abord été chantée par Line Monty, la "Marlène Dietrich" sublime et élégante du Maghreb, avec dans ses accents la gouaille populaire d'Alger. L'artiste albinos Blond-Blond a eu aussi sa version, lui qu'on pourrait surnommer le Maurice Chevalier d'Oran. Tous deux sont emblématique d'un genre musical qu'on appellera plus tard la chanson "francarabe".
Dans cet épisode de C’est une chanson qui nous ressemble, vous entendez des extraits de :
Enrico Macias, L'Oriental, 1962
Line Monty, L'Orientale, 1952
Blond-Blond, L'Oriental, 1960
Lili Boniche, L'Oriental, 1999
Enrico Macias et Khaled, L'Oriental, 2012
Vous pouvez aussi prolonger cette chronique avec le livre C’est une chanson qui nous ressemble aux éditions du Patrimoine.
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