C’est une chanson qui nous ressemble. Les Négresses vertes, le monde entier via Londres

Les Négresses vertes sont révélées aux médias et aux professionnels français par l’enthousiasme de la presse musicale britannique devant une révolution musicale née dans le Paris populaire et bigarré des années 1980 – le prélude d’un brusque engouement international.
Article rédigé par Bertrand Dicale
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Les Négresses Vertes à la Cigale à Paris, en septembre 2001. (MAXPPP)

En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées. 

Pour parler des Négresses vertes, il faut se souvenir de ce qu'a été le poids de la presse musicale britannique. Le New Music Hall Express, le Melody Maker et le Music Week Mirror disent chaque semaine ce qui compte dans l'industrie des musiques populaires anglo-saxonnes et donc mondiale. C'est pourquoi la surprise est grande, dans les maisons de disques et dans les rédactions spécialisées à Paris, qui se nourrissent de ces journaux, quand au printemps 1989, on y parle soudain d'un groupe français, Les Négresses vertes.

Non seulement, les Anglais évoquent un formidable album, tout en français et des concerts enthousiasmants dans des clubs rock de Londres, mais aussi la sociologie du Nord, de Paris et de Montreuil. Mais le nom des Négresses vertes est tellement extravagant que certains professionnels français se souviennent qu'en effet, ils ont vaguement entendu parler d'eux.

Les Négresses vertes portaient déjà ce nom avant même de devenir vraiment un groupe. Il s'agit d'une insulte qui a été lancée dans un bal des pompiers à Helno, et à quelques copains qui avaient les cheveux teints en vert. Helno est le nom de scène de Noël Rota, un punk après les punks, qui n'a jamais vraiment chanté, ni écrit de chanson, mais il a fait des chœurs avec les Lucrate Milk et chez Bérurier noir.

Autour de lui, des anciens du cirque Zingaro, du groupe punk Les Maîtres et aussi et surtout Stéphane Mellino et femme Isa, du groupe Les Ouvriers, apportant par la même occasion une solide compétence de guitariste gitan. Ensemble, ils répètent de temps en temps, sans se prendre vraiment pour un groupe, jusqu'à ce qu'Helno arrive avec un texte inspiré par une interjection que lance souvent un voisin, qui donnera la première chanson des Négresses vertes, Zobi la mouche.

Dans cet épisode de C’est une chanson qui nous ressemble, vous entendez des extraits de :

Les Négresses vertes, Voilà l'été, 1989

Les Négresses vertes, La Danse des négresses vertes, 1989

Lucrate Milk, I Love You Fuck Off, 1985

Bérurier noir, L'Empereur tomato-ketchup, 1987

Les Négresses vertes, Zobi la mouche , 1989

Les Négresses vertes, C'est pas la mer à boire, 1989

Les Négresses vertes, Il, 1989

Les Négresses vertes, Zobi la mouche (William Orbit remix), 1989

Les Négresses vertes, Sous le soleil de bodéga, 1991

Les Négresses vertes, Famille heureuse, 1991

Les Négresses vertes, Zobi la mouche, 1989

Vous pouvez aussi prolonger cette chronique avec le livre C’est une chanson qui nous ressemble aux éditions du Patrimoine.

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