: Replay Crise à Mayotte, nouveau gouvernement, budget 2025 : revivez l'interview de François Bayrou sur France 2

Le nouveau Premier ministre, François Bayrou, était l'invité de "L'Evénement, l'interview" sur France 2, jeudi 19 décembre. Il s'agissait du premier entretien du chef du gouvernement depuis sa nomination à Matignon par Emmanuel Macron vendredi. Crise à Mayotte, nouveau gouvernement, budget 2025 : François Bayrou a fait le tour de plusieurs dossiers brûlants. Il a appelé à une reconstruction rapide, "peut-être" en "deux ans" à Mayotte, dévastée par le cyclone Chido. Pressé de former un gouvernement, il a dit espérer présenter sa liste de ministres "dans le week-end", "en tout cas avant Noël". 

Interrogé sur la réforme des retraites, François Bayrou a dit croire qu'il y a une autre possibilité que le report de l'âge à 64 ans, alors que la question de l'abrogation de la réforme est toujours dressée comme une ligne rouge par l'opposition. "Je n'utiliserai pas le 49.3, sauf s'il y a blocage absolu sur le budget", a également affirmé le Premier ministre, qui a évoqué le budget 2025, dont la France devra se doter dans les mois à venir, malgré la censure du précédent gouvernement. "J'espère qu'on peut l'avoir à la mi-février. Je ne suis pas sûr d'y arriver", a-t-il concédé.

François Bayrou propose aux partis d'entrer au gouvernement. Lors de la réunion transpartisane organisée à Matignon jeudi après-midi, le Premier ministre a demandé à ses interlocuteurs de se positionner d'ici vendredi midi sur leur volonté d'intégrer ou non le gouvernement. François Bayrou, qui a multiplié les entretiens depuis sa nomination, a par ailleurs proposé aux chefs de partis de "reprendre sans suspendre" la réforme des retraites de 2023.

Le Premier ministre n'entend pas "écarter" le RN et LFI de la "vie nationale". François Bayrou a estimé que la non-invitation de ces deux partis à la réunion du jour n'était "pas une raison de les écarter de la vie nationale", promettant de les "faire participer au travail que nous avons à faire", rapporte Matignon. "Sur toutes les questions de fond, mon intention est que le dialogue républicain joue entièrement son rôle", a-t-il ajouté.

La gauche dubitative face à Bayrou, la droite plus ouverte. "Nous n'avons pas trouvé de raisons de ne pas le censurer", a déclaré le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, à la sortie de la réunion. "J'attends encore que François Bayrou endosse le costume de Premier ministre. Mais je me demande s'il va y arriver", a abondé le chef de file des sénateurs écologistes, Guillaume Gontard. L'ex-président du groupe Liot, Bertrand Pancher, a au contraire trouvé la réunion "intéressante". De son côté, le patron des députés LR, Laurent Wauquiez, a demandé aux autres représentants "un engagement de stabilité de six mois" pour le futur gouvernement.