C’est une chanson qui nous ressemble. Stromae, tous les arts enlacés

Stromae entremêle les séductions du rap, des musiques électroniques de danse et d’une tradition belgo-brélienne de la chanson avec un talent singulier de styliste et de metteur en scène de sa propre image.
Article rédigé par Bertrand Dicale
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le chanteur et compositeur belge Stromae lors des 37e Victoires de la Musique. (BERTRAND GUAY / AFP)

En partenariat avec l’exposition C’est une chanson qui nous ressemble – Succès mondiaux des musiques populaires francophones à la Cité internationale de la langue française de Villers-Cotterêts, ces chroniques reviennent en détail sur chacune des histoires qui y sont présentées. 

Depuis que les musiques populaires traversent les frontières, c'est-à-dire depuis qu'il existe des frontières, on se pose volontiers la question de l'universalité. Que l'on soit producteur de musique, journaliste, artiste ou simplement auditeur qui se demande pourquoi on peut être ému aux larmes par une chanson dans une autre langue qu'à la sienne. Et parfois, cette universalité s'impose alors même que tout est là pour qu'une chanson reste enracinée dans une seule langue et donc dans une seule ère culturelle. Évidemment, Stromae ne se posait pas la question en ces termes lorsqu'il a écrit Papaoutai.

Son père, un architecte rwandais, a laissé cinq enfants, dont Paul, le futur Stromae, à leur mère en Belgique. Au total, le petit garçon ne verra son père qu'une vingtaine de fois dans sa vie. Son père a disparu depuis quelques années quand on apprend qu'il a été tué avec la majeure partie de sa famille dans le génocide rwandais. Son métissage, son enfance dans une famille monoparentale, son état d'orphelin, tout renvoie à l'absence de son père. Une absence structurante pour un jeune homme qui s'essaye d'abord au rap conventionnel, d'où lui restera le nom de Stromae, et à de multiples aventures artistiques. Il enchaîne des études de solfège, de batterie, de cinéma, d'ingénieur du son, passe un moment à la programmation musicale d'une radio FM, collabore comme producteur et compositeur avec le rappeur Kery James ou la chanteuse Anggun, un hyperactif patient. Quand il sort son premier single, c'est forcément un grand coup.

Dans cet épisode de C’est une chanson qui nous ressemble, vous entendez des extraits de :

Stromae, Papaoutai, 2013

Stromae, Alors on danse, 2009

Stromae, Papaoutai, 2013

Stromae, Formidable, 2013

Stromae, Papaoutai, 2013

 

Vous pouvez aussi prolonger cette chronique avec le livre C’est une chanson qui nous ressemble aux éditions du Patrimoine.

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