Livres de poche et grandes chansons
On vient de célébrer les soixante-dix ans de la plus imposante collection d'ouvrages au format de poche, Le Livre de poche, né en février 1953. Revenons sur les paradoxes du regard de la chanson sur les livres à bon marché.
Nous sommes en 1966 et Léo Ferré ironise. C’est un signe des temps, d’ailleurs : le chanteur est anarchiste, ouvertement révolté contre la cinquième République du général de Gaulle et il méprise la culture en livre au format poche, au moins autant que les disques d’or de Mireille Mathieu et l’UNR, la formation parlementaire de la majorité gaulliste.
Et aujourd’hui, il ne viendrait l’idée à personne – et surtout pas un artiste – de proclamer que les livres au format de poche, et donc à bon marché, ne sont pas des instruments d’une culture partagée en démocratie.
On a célébré cette semaine le 70e anniversaire du Livre de poche, la première grande collection de livres au format de poche en France. La simplicité avec laquelle on peut ranger un livre dans une poche de manteau ou de veste a beaucoup fait pour la lecture en France. Y compris chez les travailleurs du métro dans une célébrissime chanson de 1958.
Dans Ces chansons qui font l’actu ce samedi, vous entendez des extraits de :
Léo Ferré, Les Temps difficiles (3e version), 1966
Serge Gainsbourg, Le Poinçonneur des Lilas, 1958
Suzanne Gabriello, Z'avez pas lu Kafka, 1966
Vincent Delerm, Quatrième de couverture, 2004
Léo Ferré, Les Temps difficiles (3e version), 1966
Vincent Delerm, Le Baiser Modiano, 2004
Vincent Delerm, Quatrième de couverture, 2004
Bénabar, Sac à main, 2003
Daniel Lavoie, Je pensais pas, 2011
Bazoo, Drakkar, 2014
Suzanne Gabriello, Z'avez pas lu Kafka, 1966
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Et vous pouvez aussi retrouver sur ce lien le podcast Derrière nos voix, avec les secrets d'écriture et de composition de huit artistes majeurs de la scène française, Laurent Voulzy, Julien Clerc, Bénabar, Dominique A, Carla Bruni, Emily Loizeau, Juliette et Gaëtan Roussel.
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