51e Salon du Bourget : une édition pour les professionnels avant tout
Très clairement, le Salon aéronautique du Bourget constitue un passage obligé pour les industriels du secteur, qui profitent de cette exposition médiatique pour officialiser tel ou tel contrat. C’est 'The Place to Be'. Mais ne vous y méprenez pas, rien ne se signe au Bourget, sur le coin d’une table entre un déjeuner et une visite d’avion.
Comme il y a deux ans, nous allons donc assister, dès demain, à une guerre de communiqués entre Boeing et Airbus. Une guerre sans véritable intérêt, puisque qu’à l’échelle de la planète, les parts de marché entre les deux géants s’équilibrent, aussi bien sur le court que sur le long courrier. Pour preuve, Boeing ne fera quasiment rien voler au Bourget, question de coût, et aura replié l’épaisse moquette de ses chalets dès le milieu de semaine.
En l’absence de nouveaux programmes, les démonstrations en vol seront plutôt pauvres. Une vingtaine d’avions au total, mais que du très classique, un A380 en mal de commandes, un A350, une courte démo de l’A400M pour rassurer après l’accident de Séville, un Rafale, deux Falcon, l’EFAN, le démonstrateur électrique d’Airbus, la Patrouille de France et quelques "Warbirds". Étonnant pour un salon qui se veut avant tout professionnel, même si les trois dernières journées sont réservées au public.
La seule véritable nouveauté, ce sera la présence du dernier né de Bombardier, le C-Series 300, avec lequel le constructeur canadien espère concurrencer l’A320 d’Airbus et le 737 de Boeing. Le C-Series 300, dont le premier vol a eu lieu au début de l’année.
Une autre curiosité mais au sol, l’avion de combat pakistanais le JF17. Quant aux russes, ils seront tout simplement absents en raison des tensions provoquées par l’Embargo qui pèse sur la Russie et non-livraison par la France des navires Mistral.
Les équipementiers et les PME de plus en plus nombreux sur le Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace
En fait, le salon aéronautique du Bourget se transforme, il évolue. Si les grands groupes s’y rendent presque contraints, ils ont pour la plupart réduit la surface de leurs chalets, les équipementiers et les PME sont de plus en plus nombreux.
Leur nombre a augmenté de près de 10% par rapport à 2013. Du coup, toutes les surfaces disponibles ont été vendues. Cette année, les halls du salon aéronautique et de l’espace du Bourget regorgeront de sous-traitants des grands avionneurs, de Start-Up issues de la révolution numérique, d’écoles d’ingénieurs ou d’entreprises spécialisées dans les drones. Le Bourget, vitrine d’un secteur qui affiche sa bonne santé et qui recrute à tour de bras. Plus de 8.000 embauches sont encore attendues d’ici la fin d’année.
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