Chroniques du ciel. Le taxi volant électrique Volocity en test au Bourget
Volocopter va tester son taxi volant électrique en Île-de-France dans la perspective d'un démonstrateur pour les JO de 2024.
Développé par la startup allemande Volocopter, le Volocity se situe à mi-chemin entre le drone et l’hélicoptère. Entièrement électrique, il est équipé de 18 moteurs et 9 batteries et peut transporter un pilote et son passager sur une trentaine de kilomètres à une vitesse d’environ 100 km/h.
Le projet a été présenté pour la première fois, il y a deux ans à Singapour et dans quelques jours après une démonstration lundi 21 juin au Bourget, à l’occasion du Paris Air Forum, le Volocity ira effectuer une série de tests sur l’aérodrome de Pontoise au Nord-Ouest de la capitale. La région Île de France, le groupe ADP, la RATP et Choose Paris l’agence de promotion de la région parisienne se sont associés dans le développement de ce projet avec le lancement d’une filière de mobilité aérienne urbaine et un objectif, avoir des démonstrateurs de ces taxis volants lors des jeux olympiques de 2024.
Des taxis volants d'ici trois à quatre ans ?
La startup allemande a déjà quelques longueurs d’avance sur ses concurrents, Uber ou Hyundai, puisque le Volocity est en cours de certification auprès de l’EASA, l’Agence européenne de sécurité aérienne. Pour Patrick Ky, son directeur exécutif, les premiers taxis volants pourraient entrer en service d’ici à trois à quatre ans. Et c’est très étonnant voire paradoxal, au moment où le secteur aérien est confronté à un puissant "bashing", les taxis volants ont plutôt la cote.
Toujours selon une étude de l’EASA, plus de 70% des personnes interrogées dans six zones urbaines se disent intéressées par l’utilisation de taxis aériens ou de services de livraison, voire les deux. Et 41% estiment que les activités médicales d’urgence en seraient les premiers bénéficiaires.
Une autonomie très limitée
Cela étant dit, plusieurs points restent à régler, d’abord, l’autonomie de ces machines, pour l’instant très limitée, l’acceptabilité sociétale à voir évoluer des taxis volants en zone urbaine, les problèmes de trafic aérien et enfin leur réelle rentabilité économique.
Si la RATP est très emballée, on sera très loin du prix du ticket de RER ou même du taxi entre Paris et CDG. "Le bon prix sera celui qui répond à la demande par laquelle le temps à une valeur", avait estimé il y a quelques temps, la directrice stratégie et innovation de la RATP. D’après plusieurs études, le futur marché des taxis volants pourrait représenter plus de 35 milliards de dollars en 2035 et concernerait de 60 à 90 villes dans le monde, des mégapoles congestionnées d’Asie et d’Amérique.
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