Décès d’Arezki Idjerouidène, ancien PDG d’Aigle Azur
Il participe alors à la création d’une succursale spécialisée dans le transport de fret pour la clientèle maghrébine. En 1983, avec un associé et seulement 10 000 francs en poche emprunté à l’émigration algérienne, il crée GoFast. Son groupe assure le transport de la presse arabe de plusieurs pays du Moyen-Orient vers la France.
Moribonde, avec seulement deux Boeing 737 vieillissants, Aigle Azur prend un nouvel envol et se spécialise sur les marchés de niche avec des liaisons régulières sur l’Algérie. Des liaisons alors abandonnées par Air France. Sa clientèle ? Des immigrés qui rentrent "au bled". Une niche qui échappe à la crise, dit-il.
Puis Areski Idjerouidène étend son réseau à l’ensemble du bassin méditerranéen et tente, en vain, d’ouvrir des lignes vers des destinations sensibles mais à fort potentiel comme Bagdad ou Tripoli. Sa philosophie, savoir s’adapter aux particularités culturelles.
De grandes ambitions pour Aigle Azur sur le continent asiatique
En 2012, contre toute attente, il vend 48% du capital d’Aigle Azur au groupe chinois HNA. Aigle Azur a de grandes ambitions, les yeux rivés vers l’empire du milieu et le long courrier vers Pékin.
Mais avec la Russie ce n’est pas simple. L’ouverture de liaisons vers la Chine échoue. Problème de droits de trafic. Moscou refuse de respecter l’accord européen de survol de la Sibérie.
Depuis deux ans, Areski Idjerouidène avait pris du recul. Il vivait entre Paris et Porto après avoir confié les rênes de la compagnie à Meziane, l’un de ses fils.
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