Cinéma week-end. Le public français apparemment aime toujours Woody Allen ou du moins ses films
En pleine tourmente après l'affaire Weinstein, "Wonder Wheel", le nouveau film de Woody Allen est sorti mercredi dernier sur les écrans français.
En pleine tempête extra cinématographique Wonder Wheel, la "roue magique", le 47e film du cinéaste américain, a réalisé une entrée tout à fait honorable mercredi 31 janvier, avec plus de 20 000 spectateurs. C’est le deuxième meilleur départ des films sortis cette semaine.
Woody Allen avec Wonder Wheel nous propose un retour à Coney Island, la célèbre plage de New York et sa fête foraine. Coney Island où débutait déjà l’un de ses films cultes Annie Hall. Dans Wonder Wheel, Woody Allen s'offre une plongée nostalgique dans les années 50 avec une histoire de femme incarnée par Kate Winslet qui a plutôt raté sa vie mais n'a pas renoncé à ses rêves d'actrice.
Outre Kate Winslet dans le rôle de cette femme un peu perdue, on retrouve également Justin Timberlake et James Belushi. Woody Allen s'est fait plutôt discret pendant la promotion de son film. Sa fille adoptive, Dylan Farrow, a renouvelé à son encontre des accusations d'abus sexuels. La controverse a poussé récemment plusieurs personnalités du cinéma à dire qu'elles regrettaient d'avoir travaillé avec lui.
L'Insulte de Ziad Doueiri
L'Insulte, c'est un peu la guerre civile libanaise qui ressurgit à Beyrouth, 27 ans après la fin des derniers combats. Une dispute éclate entre un garagiste chrétien libanais et un ouvrier palestinien, à cause d’un banal problème d'évacuation de l'eau d’un balcon. Dispute, insultes, bagarre et finalement procès entre les deux hommes. Procès qui va enflammer tout un pays. Et Ziad Doueiri, le réalisateur, revendique le genre "film de procès" comme souvent le cinéma américain en propose.
La Mostra de Venise a récompensé à l’automne dernier L'Insulte avec un prix du meilleur acteur pour le palestinien Kamel El Basha Le film vient d'être nominé aux Oscars dans la catégorie du meilleur film dans une langue étrangère.
Sparring de Samuel Jouy avec Mathieu Kassovitz
Les bons films de boxe sont rares. Sport difficile à filmer et surtout à jouer. Dans Sparring de Samuel Jouy, Mathieu Kassovitz incarne un boxeur professionnel de seconde zone qui accepte ce que beaucoup refusent : devenir sparring-partner d'un grand champion. Tâche ingrate et difficile pour le corps mais ce boxeur doit faire vivre sa famille.
Film touchant, et pas seulement grâce à quelques séquences de boxe plutôt réussies, avec notamment Souleymane M’Baye, ancien champion du monde WBA des super légers dans le rôle du champion. Mathieu Kassovitz lui aussi s'en sort pas mal. On y voit également brièvement Yves Afonso, mort le 21 janvier dernier : une vraie gueule du cinéma français, même si son nom était plutôt méconnu. En 51 ans de carrière, il a multiplié les seconds rôles dans plus d'une soixantaine de films.
Le box-office et sans surprise Les Tuche 3
Le film d'Olivier Baroux a réalisé une première journée fracassante. Le film a séduit plus de 401 000 spectateurs dans 756 salles en France.
Enfin l'Académie des César, l’académie des arts et techniques du cinéma, a livré mercredi la liste des nominés pour la prochaine cérémonie du 2 mars.
120 battements par minute de Robin Campillo et Au revoir là-haut, adaptation du roman de Pierre Lemaitre par Albert Dupontel, font partie des favoris avec chacun 13 nominations.
Et puis cette année les César récompenseront pour la première fois le film qui a fait le plus d'entrées en salle. L'Académie a annoncé la création de ce nouveau prix après avoir été régulièrement critiquée pour des sélections jugées éloignées des goûts du grand public.
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