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"Good Kill" : la guerre à distance

Au programme de "Cinéma week-end" cette semaine, "Good kill" le film qui fait débat, des super-héros à l'assaut du box-office et une étudiante noire et rebelle dans la séance de rattrapage d'Alex Lutz.
Article rédigé par Florence Leroy
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© DR)

Parmi les sorties de la semaine, nous vous avons déjà conseillé sur France Info la fantaisie sentimentale d'Emmanuel Mouret, Caprice . Parmi les autres films intéressants de la semaine, il y a le nouveau film d'Andrew Niccol, Good kill, même s'il peut faire débat, même s'il divise et partage déjà. Good kill , c'est l'histoire d'un pilote de guerre incarné par Ethan Hawkes qui, toute la journée, bombarde les talibans, sans être pourtant sur le terrain.

Bien installé derrière ses manettes, c'est à distance qu'il guide son drone et c'est dans le silence d'un bureau feutré que les cibles s'écroulent sur son écran, comme dans un jeu vidéo, qui finit par le rendre fou, briser sa famille et en faire un justicier solitaire  en puissance.

 

L'humoriste Alex Lutz, dont le premier film en tant que réalisateur, Le talent de mes amis , sortira en salle dans deux semaines, vous conseille, en attendant, de ne pas manquer Dear white people , ce petit film indépendant américain qui fait sensation depuis qu'il a obtenu le prix du public au festival de Sundance.

Une plongée au cœur d'un campus américain, où une jeune étudiante afro-américaine  dénonce au micro d'une radio les stéréotypes encore en cours dans l'Amérique d'Obama,

sur un ton enlevé et satirique qui a séduit Alex Lutz parce que, dit-il, cela en fait "un film fort, très drôle, dérangeant, mais pas revanchard" .

 

 

Et cette domination risque de durer, car le programme dans les salles, à deux semaines du festival de Cannes, est assez maigre, avec, mercredi prochain, une seule grosse sortie, celle de la comédie de Richard Berry, Nos femmes.

A noter tout de même sur vos agendas, deux films qui seront moins exposés mais sur lesquels nous reviendrons : le beau documentaire sur l'engagement de Carmen Castillo On est vivants , ou encore le film du suédois Roy Andersson, Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence, qui a obtenu le Lion d'or à Venise.

Vous pouvez aussi profiter de cette accalmie côté sorties pour redécouvrir les grands classiques du cinéma :  la Cinémathèque française à Paris propose notamment jusqu'au 1er juin une rétrospective Buster Keaton avec, entre autres, tout un programme concocté pour le jeune public, ou encore des projections accompagnées en direct au piano.

 

 

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