Débarquement du 6 juin 44 : une dimension religieuse omniprésente
Toute la journée du 6 juin, les Américains sont régulièrement informés du déroulement du débarquement par les grandes radios nationales. Le président Franklin D. Roosevelt, qui a lancé son pays dans la guerre en décembre 1941 et qui a toujours défendu la dimension morale de cet engagement décide de prendre la parole.
En tant que président, il a pris l’habitude de parler directement aux Américains. Le soir du 6 juin 1944, ce n’est pas à eux qu’il s’adresse, c’est à Dieu. Une prière sublime qu’il a écrite lui-même.
"En cette heure poignante, je vous demande de vous joindre à moi dans la prière : Dieu Tout Puissant : en ce jour, nos fils, fierté de notre Nation, entament un effort considérable, un combat pour préserver notre République, notre religion, et notre civilisation, et pour libérer une humanité souffrante. Mène-les dans le droit chemin, donne force à leurs bras, vigueur à leur cœur, ténacité à leur foi. Ils auront besoin de Ta bénédiction. Leur route sera longue et difficile."
(Retrouvez l'intégralité du texte – en anglais – en bas de page)
La prière d'Ingrid Bergman
Ce soir-là, les églises sont pleines de ce côté de l’Atlantique. Plus d’ 1,5 million de jeunes Américains ont été déployés en Angleterre jusqu’au jour J. Les Américains prient pour leurs fils, leurs frères, leurs maris. Et à la radio, une autre voix célèbre se fait entendre. Son accent suédois est reconnaissable entre mille. Ingrid Bergman est aux Etats-Unis depuis sept ans. Elle est une immense star depuis son rôle au côté d’Humphrey Bogart dans Casablanca en 1942.
"Dieu tout puissant, donne leur la force, eux qui se trouvent au milieu de tant de grands dangers et fais que, que ce soit par leur vie ou par leur mort, ils offrent au monde entier le fruit de leur sacrifice et une paix juste."
Quelques mois plus tard, Bergman sera de retour en Europe pour divertir les soldats dans le cadre de l’United Service Organizations. Elle sera notamment avec les soldats américains à Berlin ou à Nuremberg après la libération.
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