Crimes à bronzer : "Le silence des survivants" de Andréa H. Japp
Une intrigue policière sur fond de tragédie humaine
Aussi douloureuse soit elle, la lecture du “Silence des survivants” de la française Andréa H. Japp forme une leçon de vie magistrale mais impitoyable. Deux héros, deux blessés de l’Histoire. Simon Kaplan est un survivant des camps de concentration nazis. Installé aux États-Unis, ce grand-père heureux a tissé des liens très forts avec l’autre héroïne du livre, sa belle-fille, Sok Bopah, marié Isaac le fils de Simon. Rescapée des camps des Khmers rouges, elle est devenue Isabel après son évasion du Cambodge. Elle a désormais deux enfants.
Les souffrances passées en veilleuses, ces deux-là reconstruisent une vie faite d'amour
Mais un jour, la peur resurgit, Samantha, la petite-fille de Simon a disparu. Et bientôt l’inévitable, on découvre le corps de la jeune fille gravement mutilé. Les vieux cauchemars qu’on pensait enfoui sont de retour…
Le tueur lui semble vouloir s'acharner sur la famille Kaplan quand le père décide de chasser seul le maniaque en liberté. Le FBI débarque mais les deux survivants Simon et Isabel ont déjà décidé de ne plus être des victimes. Ils veulent anéantir le bourreau.
Se venger de ce qui a été fait à Sally, mais peut-être se venger de tout ce qu’ils ont subi dans leur vie de survivants. En peu de mot, le lecteur ressent cette détresse, l’indicible douleur, une quête écorchée à demi mots. Implacable.
"Le silence des survivants" de Andréa H. Japp est disponible aux éditions Le Masque.
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