Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir de la nouvelle liste d'espèces "nuisibles" publiée par le gouvernement
Belette, fouine, pie bavarde ou corneille noire … Quatre espèces de mammifères et cinq espèces d'oiseaux sont à abattre, selon la nouvelle liste des ESOD (espèces susceptibles d’occasionner des dégâts) publiée par le ministère de la Transition écologique.
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Si ces espèces ne sont plus appelées "nuisibles", la loi ayant reconnu qu’aucune ne l'était par nature, cela n'a rien changé : tous les trois ans, le gouvernement renouvelle sa liste d’animaux pouvant être chassés, capturés, déterrés sans limite y compris en dehors des périodes de chasse. Les étourneaux sansonnets, martres et fouines sont accusés de faire des dégâts dans les cultures de céréales ou les élevages de volailles. Ces dégâts sont calculés sur une base déclarative, souvent à l’initiative de ceux qui chassent ces mammifères et oiseaux, mais leur réalité n'est presque jamais contrôlée.
C'est justement ce manque de contrôle que dénoncent les ONG. One Voice ou la LPO (Ligue pour la protection des oiseaux) parlent d'une "destruction aveugle" de la faune, et sont soutenus par certains chercheurs et scientifiques. Il y a quelques mois, la Société française pour l'étude et la protection des mammifères (SFEPM) a appelé à préserver la belette, la fouine, la martre et le renard roux, qui sont de gros consommateurs de rongeurs et d'insectes ravageurs de cultures.
La baisse de population de renards roux, par exemple, pourrait en effet accroître les cas de maladie de lyme chez l'homme : le renard est le principal prédateur des rongeurs qui disséminent les larves de tique.
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