Dans la peau de l'info. Ce qu'il faut savoir sur le pull moche de Noël

Il fait un carton tous les ans, même s'il passe tout le reste de l'année justement dans un carton : le pull moche de Noël est de retour. À lui seul, il représente une forme d'art du mauvais goût, avec décors de guirlandes, de clochettes, de rennes, de bonhommes de neiges et d’autres clichés du Père Noël. Issu d’une tradition anglo-saxonne, dans les années 50, le pull moche était porté pour faire plaisir à mamie qui l’avait souvent tricoté. Désormais, il est fabriqué en masse par l’industrie de la mode.

Le pull moche a été popularisé dans les années 80 par la série américaine Cosby show, puis quelques années plus tard en 2001 par l’acteur Colin Firth avec cette scène mythique d’un Mark Darcy engoncé dans son renne tricoté dans Le journal de Bridget Jones. En 2022, à Radio France, il y a désormais la version Yoda portée par Marc Fauvelle. De quoi influencer plusieurs générations à venir. 

>> "Le plus moche, c'est le meilleur" : comment le pull de Noël est devenu tendance

Un championnat du monde du pull moche

La 6e édition s'est tenue il y a quelques jours à Albi. 100 pulls moches, et un chauffeur de taxi du Maine-et-Loire sacré champion du monde. Et ce championnat du monde avait un mot d'ordre : il fallait porter uniquement des pulls faits à la maison. Pas vraiment représentatif des millions d’exemplaires en matières synthétiques fabriqués en Asie. Car il faut le dire, le pull moche de Noël est devenu représentatif de la fast fashion : mode rapide et jetable, avec une durée de vie d’un jour par an, et ne répondant à aucun besoin réel.

Après tout, le pull de Noël répond au moins au besoin de passer un bon moment. Il a le mérite d'apporter des sourire, du kitsch, du second degré et du réjouissement. À Radio France, il est même fêté avec un peu d'avance ce jeudi 15 décembre, puisque la journée internationale du pull moche de Noël se tient le 16 décembre. C'est le côté foufou du service public.