La planète Vénus abrite des volcans actifs, selon une étude

On suspectait depuis longtemps l’existence de volcans sur Vénus. Grâce aux données de la sonde Magellan, un géologue de l'Université d'Annunzio en Italie indique avoir trouvé des traces d'activités volcaniques récentes sur la "sœur jumelle de la Terre".
Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un géologue a pu établir la présence de traces de coulées de lave juste sous la surface de Vénus. Photo d'illustration. (SCIEPRO / SCIENCE PHOTO LIBRARY RF / GETTY IMAGES)

C'est une merveilleuse et invivable planète, un enfer inhabitable. Vénus, la plus belle des planètes du système solaire, comme l’indique son nom inspiré de la déesse romaine de l’amour, grande délaissée des dernières missions d’exploration spatiale, se retrouve de nouveau sous le feu des projecteurs, après la publication de l’étude d’un géologue de l’Université d’Annunzio en Italie, dans la revue Nature Astronomy.

Grâce à des données obtenues par la sonde spatiale Magellan dans les années 1990, ce scientifique a pu établir la présence de traces de coulées de lave juste sous la surface de Vénus. Or, si les scientifiques se posaient depuis longtemps cette question cruciale de l'activité volcanique de celle qu'on surnomme aussi l'étoile du berger, ils n’avaient pas encore trouvé le "smocking gun" pour la prouver. Les dernières indications d’activité remontaient en effet à environ 2,5 millions d’années.

Une découverte importante pour les scientifiques

Si on appelle parfois Vénus "la sœur jumelle de la Terre", de par leur composition, leur diamètre et leur masse, les conditions de vie à la surface de ces deux planètes rocheuses diffèrent radicalement. L'atmosphère de Vénus est beaucoup plus dense, épaisse et toxique, en raison d’un effet de serre extrême, et elle est aussi la planète la plus chaude du système solaire. Il y fait 465° C, un climat assez hostile.

Or, ce sont justement ces différences qui intéressent la science, les différences et les similitudes des processus géologiques des planètes rocheuses, qui offrent des indices précieux sur l’évolution de leur atmosphère, mais aussi les conditions nécessaires à la vie.

Il faudra maintenant être patient pour en savoir davantage, les prochaines missions spatiales de la NASA et de l’Agence spatiale européenne étant prévues pour la fin de la décennie. Mais en attendant, les planétologues peuvent désormais l’affirmer : on peut penser à Vénus comme un monde, invivable certes, mais vivant, en tout cas loin d’être figé. Comme quoi, même lorsque l’on pense que tout est éteint, il y a en fait souvent quelque chose qui s’agite à l’intérieur.

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