Les bottes de pluie : le point commun entre Kate Moss et la reine Elizabeth II
Dans un article du journal Nordlittoral réalisé dans des jardineries du Pas-de-Calais, on découvre que les bottes de pluie ont été dévalisées ces derniers jours, à la suite des inondations et des crues historiques qui se sont abattues sur la région. "D’habitude en novembre les gens viennent acheter du terreau, des arbustes ou des vêtements de chasse", mais là, ce sont des bottes et encore des bottes, confie au journaliste la responsable d’un magasin de Berck-sur-Mer. Chaque jour des centaines de paires sont vendues, contre une trentaine en temps normal. À chaque catastrophe naturelle ses perdants… et ses gagnants.
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Les bottes de pluie ont été inventées en Angleterre, comme on aurait pu s’en douter. Là-bas on les appelle encore "wellies", en référence au premier duc de Wellington, ayant, au début du XIXe siècle, modifié la botte traditionnelle des soldats allemands. À ce moment-là, elles sont en cuir et c’est seulement à partir de 1850 qu’un américain, Hiram Hutchinson, met au point un procédé permettant de rigidifier la matière élastique. Il s’installe en France, près de Montargis, où selon lui il y a un gros potentiel pour la botte de pluie. Il faut admettre qu'à l’époque les bottes sont surtout utilisées dans les fermes pour leur confort, mais depuis de nombreuses célébrités les portent fièrement.
Des bottes mises en avant sur les podiums de la fashion week
De Jennifer Lopez sur le tournage d’un film à New York, au mannequin Kate Moss en 2005, en microshort et bottes de pluie pour affronter la gadoue d'un festival. Sans oublier évidemment la Reine d’Angleterre Elizabeth II, qui posait régulièrement en "wellies", mais pas en microshort. Une passion qu’elle a bien sur transmise à toute sa descendance. On arbore les bottes désormais sur les podiums de la fashion week.
Une popularité qui n'est pas sans conséquence pour l'environnement. Qu'elles soient fabriquées en plastique à base de pétrole ou de caoutchouc naturel issu de la culture de l’hévéa dont les forêts sont massivement déforestées.
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