Un défilé de chameaux à Paris suscite la colère d'une association de défense des animaux

Chameau, dromadaire, lama ou alpaga, les camélidés, héros des déserts et des hauts plateaux, se retrouvent au cœur d’une intense bataille. D’un côté, Christian Schoettl, le maire de Janvry, une commune de l’Essonne, qui voudrait les faire défiler samedi 20 avril dans les rues de Paris, escortés d’un service d’ordre de 80 personnes et d’un ramasseur de crottes.

De l’autre côté, l’association de défense des animaux, Paris Animaux Zoopolis (PAZ), qui s’oppose à cet étrange cortège. Et au milieu, la mairie de Paris et la préfecture plutôt défavorables à l’organisation du défilé, mais bien incapables de le faire interdire. Sachant que si les chameaux et les dromadaires ont l’injuste réputation d’avoir mauvais caractère, ils ne représentent pas vraiment de menace de trouble à l’ordre public.

Le business de la Fédération française pour le développement des camélidés

Officiellement, cet événement est organisé, car 2024 a été nommée "année internationale des camélidés", par les Nations unies. Il s’agirait donc de sensibiliser le grand public à leurs multiples vertus. Les chameaux les dromadaires résistent aux conditions climatiques les plus rudes, du très chaud au très froid, tout en étant des modèles de résilience et de sobriété, grâce à leurs bosses qui les rendent résistants à la faim et à la soif.

Mais pour l’association PAZ, le défilé de samedi ne vise pas du tout à inviter les Français à devenir sobres, comme des chameaux. Au contraire, le but serait de les inviter à consommer toujours plus. Un coup marketing de la fédération française pour le développement des camélidés. Une fédération qui cherche à développer son business de vente de lait de chamelle ou de laine en Alpaga. Mais au fond, peu importe. Car, qu’elle qu’en soit la motivation, est-il bien raisonnable de faire défiler des animaux du désert et du silence dans les rues bruyantes de la capitale ?