Une mère Noël féministe en jogging rouge dans les rues de Nantes
Parmi les oeuvres présentées dans ce Voyage en hiver nantais, celle de la plasticienne Viriginie Barré a particulièrement fait parler d'elle, provoquant la colère de toute une partie de la classe politique sur les réseaux sociaux et dans certains médias.
La mairie a en effet demandé à l'artiste d'imaginer une évocation renouvelée d'un père Noël du XXIe siècle. Cette dernière a décidé de retourner la situation en créant une sculpture de la mère Noël, débarrassée de sa traditionnelle robe de fourrure rouge ou verte et de son beau chignon.
Les cheveux gris lâchés, la mère Noël sort de sa cuisine, où elle prépare d’habitude des biscuits, pendant que son mari vérifie la liste des cadeaux, et s'expose en jogging rouge, bien confortable, accrochée en hauteur et auréolée de lampions.
Un message d'émancipation des femmes
Pour l'artiste Virginie Barré, "les femmes sont souvent celles dont Noël a besoin pour accomplir des miracles, mais l’imaginaire de cette fête reste dominé par des figures masculines : le père Noël, les rennes et les lutins". La mère Noël, apparue pour la première fois en 1849 dans La légende de Noël de James Rees, serait, selon l'artiste, encore bien trop souvent absente des récits et des représentations.
D’ailleurs qui est vraiment la mère Noël ? Quel est son nom et surtout comment s'est-t-elle retrouvée mariée à l'une des légendes les plus célèbres de tous les temps ? Faire apparaître une "petite maman Noël, c’est proposer qu’elle ne soit plus un personnage secondaire, anecdotique. C’est rendre visible avec humour un personnage d’arrière-plan fondu dans le décor depuis toujours, qui ne répond plus aux attentes que les autres ont vis-à-vis d’elle. C’est montrer aux filles, aux femmes que l’on peut prendre sa place sans prendre celle d’un autre", conclut Virginie Barré
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