La grimpeuse française Oriane Bertone, 18 ans : "Je grimpe entre 5 et 8h par jour, les JO ça me fait kiffer à fond"

Chaque semaine, Théo Curin embarque dans son taxi, des champions liés aux Jeux de Paris 2024. Voyage ici, en compagnie de la grimpeuse franco-italienne Oriane Bertone.
Article rédigé par Fabrice Rigobert, Théo Curin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Oriane Bertone aux côtés de Théo Curin. La grimpeuse française n'a que 18 ans, pratique l'escalade depuis 10 ans, elle est la meilleure Française en bloc, sa spécialité, et la deuxième mondiale. (FABRICE RIGOBERT / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Demain les Jeux est un rendez-vous en partenariat avec France 3, dans le cadre de l'émission Aux Jeux, citoyens ! Le vice-champion du monde de paranatation, Théo Curin, devient Théo le Taxi, et embarque dans sa voiture une personnalité ou un champion, en lien avec les Jeux de Paris 2024.

Ici, la jeune grimpeuse franco-italienne, Oriane Bertone, 18 ans, qui a remporté le 4 juin 2023, sa première coupe du monde de bloc devant la championne olympique Janja Garnbret. Une expérience que Théo Curin raconte à Fabrice Rigobert.

franceinfo : L'athlète que vous avez véhiculée cette semaine, Oriane Bertone, est la meilleure française en bloc, en escalade ?

Théo Curin : Oui, Oriane Bertone n'a que 18 ans. Pourtant, c'est déjà l'une des meilleures en escalade, un modèle de précocité. Un sport qu'elle pratique depuis un bon moment, m'a-t-elle expliqué dans le taxi. "Ça fait 10 ans que j'en fais, alors que je n'ai que 18 ans. J'ai commencé quand j'avais huit ans dans un centre aéré." La jeune grimpeuse a géré cette pratique sportive de haut niveau dès le début de son adolescence et de sa vie de jeune femme. Elle passe sa vie à grimper, ses journées à grimper, dès qu'elle sort de ses cours, et ne regrette pas d'avoir pris ce chemin-là très tôt. 

Donc 10 ans d'expérience à seulement 18 ans, c'est plutôt impressionnant. Oriane est la meilleure Française en bloc, la deuxième mondiale. Ça mérite quelques explications...

Il y a trois disciplines et sur les JO, c'est séparé en deux. La vitesse d'un côté, la vitesse, c'est un duel et c'est le premier qui arrive en haut qui gagne. "Moi, ma spécialité, explique-t-elle, c'est le bloc, et la difficulté. Le bloc, c'est ce qui est court, il y a peu de mouvements, c'est très impressionnant, et la difficulté, c'est très long, avec des murs de 15 ou 16 mètres, tu as une corde et 15, 16 mètres à monter à la force des bras." Et il faut dire que lorsqu'on regarde quelques images, on ne peut être qu'impressionné par la difficulté et la technique de ces championnes et de ces champions. Et plus encore avec Orianne, qui a découvert cette pratique chez elle sur l'île de la Réunion.

La grimpeuse française Oriane Bertone à l'entraînement, au centre de Voiron, le 29 mars 2023. (KEMPINAIRE STEPHANE / KMSP VIA AFP)

Oriane Bertone vous a longuement parlé de sa préparation pour les JO 2024 et de son entraînement...

C'est la deuxième fois qu'on pourra voir l'escalade aux Jeux olympiques. Et pour Oriane, ça a été longtemps un rêve, mais là, ça devient un objectif, ça se concrétise. "Moi, je grimpe entre 5 et 8 h par jour. Les JO, forcément, je sais que je suis capable de le faire, et ça me fait kiffer à fond. J'espère les gagner." Elle fait partie des athlètes de l'écurie de la marque emblématique représentée par un taureau rouge que l'on retrouve sur des canettes de boissons énergisantes, une pépite qui ne demande qu'à monter sur la plus haute marche du podium.

Qu'est-ce qui vous a marqué dans votre rencontre avec Oriane ?

Déjà, ce qui est ce qui m'a plu chez elle, c'est son dynamisme, son énergie. Pour vous donner une petite anecdote, on a fait rentrer Oriane par la porte arrière du véhicule. Elle a escaladé la voiture, sauf qu'elle a tapé avec sa tête sur le petit bouton SOS du véhicule. Du coup, ça a appelé une tour de contrôle. On s'est retrouvé avec les urgences au téléphone. Bon bref, tout est rentré dans l'ordre et on a pu commencer notre parcours.

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