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13-Novembre : les familles de victimes étrangères font face à une série de difficultés pour assister au procès

La famille de Luis Felipe Zschoche, un jeune chilien tué au Bataclan, a dû surmonter toute une série d'obstacles pour être présentes lors du procès des attentats du 13-Novembre

Article rédigé par Justine Fontaine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La présidente du Chili Michele Bachelet rend hommage aux victimes de la salle de concert du Bataclan un mémorial de fortune devant la salle, le 29 novembre 2015 à Paris. (MATTHIEU ALEXANDRE / AFP)

Le procès des attentats du 13 novembre 2015 s'ouvre mercredi 8 septembre. Un procès d'une ampleur inédite en France. Cent trente personnes ont été tuées, et plus de 400 ont été blessées par des terroristes, qui se réclamaient du groupe État islamique. Parmi les victimes, des Français bien sûr mais aussi des étrangers. Leurs familles ont dû faire face à une série de difficultés pour pouvoir être présentes lors du procès.

La mère et la sœur de Luis Felipe Zschoche, un jeune chilien tué au Bataclan, ne savaient pas jusqu'à la dernière minute si elles allaient pouvoir se rendre au tribunal. Elles ont d'abord été prévenues assez tard que le procès allait s'ouvrir cette semaine, explique Rosario Zschoche, la sœur de Luis Felipe. Nous l'avons rencontrée avec sa mère à Viña del Mar, à une centaine de kilomètres de Santiago. "Les parents de ma belle-sœur, Cécile Misse qui a été tuée elle aussi, ont contacté ma mère il y a deux ou trois mois, pour lui dire que ça allait bientôt commencer, explique Rosario Zschoche. C'était donc extra-officiel : cela ne venait ni du consulat français ni du ministère chilien des Affaires étrangères."

"On n'a pas beaucoup d'informations sur le procès"

Finalement, elles ont obtenu un sauf-conduit pour pouvoir entrer en France à temps, malgré les restrictions sanitaires. Mais elles se posent encore beaucoup de questions. Par exemple, la question de la traduction, car elles parlent peu le français. Et puis, autre difficulté, elles ne sont pas encore officiellement reconnues comme parties civiles.

Nancy Valle, la mère de Luis Felipe, a commencé à déchiffrer des informations rédigées par une association de victimes. Elle a reçu ce document par la belle-famille de son fils : "Tout est en français. Je l'ai traduit du mieux que j'ai pu. Mais sans avocat, je ne comprends pas vraiment. On n'a pas beaucoup d'informations sur le procès, nous sommes tout juste en train de nous renseigner un peu plus."
Nancy devrait rester en France toute la durée du procès, probablement jusqu'à la fin du mois de mai. Mais Rosario doit rentrer au Chili fin septembre, et elle ne sait pas encore si elle pourra suivre les audiences à distance, en espagnol.

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