En direct du monde - Australie : un immense récif corallien découvert sous la Grande Barrière de corail
Il mesure 6.000 km2 et se situe à trente mètres de profondeur sous la Grande Barrière de corail. Un important récif a pu être cartographié grâce à un laser de la marine royale australienne.
Quel impact les changements environnementaux ont-ils sur les récifs de corail ? Cette question pourrait trouver une réponse grâce à la récente découverte de chercheurs australiens : ils ont détecté un important récif corallien sous la Grande Barrière de corail, à plus de trente mètres de profondeur. Tellement profond que très peu de personnes, même les plongeurs sous-marins, ont eu l'occasion de l'apercevoir.
À quoi ressemble ce récif ?
Ce récif s'étend sur 6.000 km2, soit 56 fois la taille de Paris. Il est composé d’anneaux mesurant de 200 à 300 mètres de diamètre. Les spécialistes les appellent des "bioherms". Ces anneaux sont générés par des algues vertes, qui, une fois mortes, laissent derrière elles des sortes de flocons formant ces immenses cercles.
Comment ce récif a-t-il a été découvert ?
Les spécialistes connaissaient l'existence de structures géologiques sous la plus grande barrière de corail du monde dès les années 1970. Mais jamais ils n’avaient réussi à découvrir leur forme et leur taille réelles. C'est désormais chose faite grâce à un tout nouveau laser de la marine royale australienne.
L'image cartographique obtenue a de quoi les suprendre : ce récif est trois fois plus grand que dans leurs estimations. Il forme un habitat inter-récif nettement plus important que ceux des récifs coralliens aux alentours.
Pourquoi cette découverte est-elle importante ?
Cette découverte pourrait s'avérer déterminante dans notre compréhension de l’impact de l’acidification des océans et du réchauffement climatique. Deux facteurs qui n’affectent pas seulement la Grande Barrière de corail mais tous les récifs coralliens dans le monde.
"Nous voulons mesurer la quantité de carbone absorbée par ce récif dans le passé et savoir combien il en extrait actuellement. Nous allons aussi commencer à réfléchir à combien il en contiendra dans le futur, explique Robin Bean, professeur à l’université James Cook de Cairns en Australie. Ce sont les formes du récif et le lien avec le carbone, qui nous permettront de comprendre le rôle joué par le changement climatique au sein de l’habitat inter-récif. Et de comprendre comment il influence la vie marine aux alentours."
Ces recherches sont d'autant plus importantes que la moitié des coraux de la Grande Barrière ont disparu ces trente dernières années.
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