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En direct du monde. En Corée du Sud, les poubelles et les lampadaires dans les villes sont connectés

Le pays le plus connecté au monde, la Corée du Sud, expérimente des objets connectés surprenants, comme des poubelles, par exemple.

Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Pas toujours évident de se garer en Corée du Sud. (GW. NAM / MOMENT RF)

La Corée du Sud, considérée comme le pays le plus connecté à Internet au monde, tente diverses expérimentations dans ses villes et sur son mobilier urbain et certains objets connectés sont parfois surprenants. 

Un exemple récent, ce sont les 200 smart-poubelles que vient de mettre en service la ville de Goyang , au nord de Seoul. Il s’agit de poubelles publiques équipées de nombreux capteurs. Elles sont alimentées par des panneaux solaires et peuvent compacter elles-mêmes leurs déchets. Quand elles sont trop pleines, les équipes d’entretien sont alertées par message qu’il faut venir les vider. Le but est d’optimiser les déplacements des employés municipaux.

D’autres villes coréennes mettent à l’essai des smart-lampadaires : tout au sud, à Changwon, la mairie peut contrôler précisément le niveau de luminosité de ses 26 000 réverbères, pour réduire leur consommation. Et dans la ville portuaire de Pusan, des lampadaires équipés de capteurs et de caméras s’allument seulement quand des gens s’approchent. Cela aurait permis de diminuer leur facture énergétique d’au moins 70 %.

Un gadget connecté permet de trouver une place de parking

Ce qui est très utile dans une mégalopole comme Séoul, où les voitures sont omniprésentes. Le vieux quartier de Bukchon, fait de petites rues et de maisons traditionnelles en bois, a installé des smart-parkings : des capteurs disposés partout, sur le sol, permettent de savoir, via une application smartphone, où sont les places libres où se garer. Dans la capitale, le système de transport permettait déjà depuis longtemps de savoir où se trouve chaque bus, via des applis ou l’affichage public mais depuis peu, on peut même savoir si le bus que l’on attend sera vide, normalement rempli, ou bondé

Dans un autre arrondissement, un projet lié à 20 crèches et écoles consiste à donner aux enfants un gadget connecté, pour que leurs parents inquiets puissent les géo-localiser quand ils prennent le bus pour l'école...

Derrière tous ces projets : des start-up et des géants sud-coréens des télécoms

Le géant Samsung a ainsi lancé un partenariat avec l’opérateur téléphonique SK pour construire les énormes infrastructures nécessaires à ces villes connectées ; ils mettent à l’essai des standards qui permettront à tous ces gadgets de communiquer entre eux, en consommant le moins d’énergie possible.

Près de Séoul, une ville entière, baptisée Songdo, a l’ambition de devenir une smartcity. Sa gestion de l’eau, de l’électricité, du trafic routier, doit être optimisée par des capteurs omniprésents. Mais ce concept de  "ville connectée" soulève aussi des inquiétudes : cela devient de plus en plus difficile de protéger la vie privée des citoyens et ces villes risquent de sombrer dans le chaos en cas d’attaque – inévitable – de pirates informatiques.

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