En direct du monde. Ni eau, ni électricité : malgré les restrictions imposées par Israël, le village palestinien de Jubbet al-Dhib tente de se développer
À cause de la politique de colonisation menée par Israël, des villages palestiniens ne parviennent pas à se développer. Franceinfo s'est rendu à Jubbet al-Dhib, qui n’a pas d’accès direct à l’eau et n’est pas relié au réseau électrique.
Au Proche-Orient, certains villages palestiniens ne parviennent pas à se développer. Les Palestiniens tiennent pour responsables de cette situation Israël et sa politique de colonisation. Ainsi, par exemple, le village palestinien de Jubbet al-Dhib, situé dans une zone administrée par Israël, n’a pas d’accès direct à l’eau et n’est pas relié au réseau électrique.
Les femmes, forces vitales du village
Si à Jubbet al-Dhib les femmes tentent de developer leur communauté, l’armée israélienne, qui a le contrôle administratif de cette zone en Palestine, ne leur facilite pas la tâche. Là, dans ce village bédouin, une petite communauté rustique vit dans des maisons en briques, plantées au sommet d'une colline élevée comme une montagne russe. Les femmes, forces vitales du village, ont créé un moteur de développement il y a deux ans, en ouvrant par exemple des formations à l'artisanat, en ouvrant une superette dans le village. Ou encore en faisant installer un champ de panneaux solaires pour assurer l’approvisionnement électrique.
Intervention de la communauté internationale
L'effort était nécessaire pour que vive le village : l’armée israélienne administre 60% de la Cisjordanie et Jubbet al-Dhib n’a pas obtenu l’autorisation de se connecter au réseau électrique. Il aura fallu l’intervention de la communauté internationale, qui considère qu’en cas de carence de l’occupant, elle peut jouer un rôle humanitaire.
Aussi, plusieurs pays ont financé l’école de Jubbet al-Dhib, tandis que la Hollande a versé un demi-million d’euros pour une importante installation de panneaux solaires, via l’organisation Comet-ME qui aide les communauté palestiniennes à sortir du sous-développement. L’enjeu est politique : "Depuis 2009, nous nous occupons jusqu'à aujourd'hui cinquante villages, explique Tamar Cohen de Comet-ME. Si ils ne sont pas là, demain il y aura une autre colonie. Le fait qu'ils restent là-bas a une importance immense pour le futur de cette région."
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