En Ukraine, le site de Tchernobyl est victime du succès de la série éponyme et de la mode des selfies
Après la diffusion de la série, les touristes se ruent sur l'ancien site nucléaire et partagent leurs photos sur les réseaux sociaux.
C'est l'une des conséquences du succès de la série Chernobyl : de nombreux touristes se rendent désormais sur le site de l'ancienne centrale nucléaire ukrainienne. Des curieux qui ont parfois des comportements très éloignés de ceux qu'exigerait ce lieu d'une tragédie.
Le nombre de touristes multipliés par trois
En 2018, les agences de voyages qui proposent, depuis Kiev essentiellement, la découverte d'une partie accessible du site de Tchernobyl avaient enregistré 25 000 visiteurs. Cette année, pour les six premiers mois de 2019, leur nombre est passé à 75 000. Une fréquentation multipliée par trois et qui continue de grossir.
Alors que les guides sont formés pour ces visites sécurisées, certains touristes profitent de leurs billets officiels pour échapper quelques instants à leur encadrement. Malgré le port de combinaison et la prise de photos réglementée, ils réalisent par exemple des selfies, qui n'ont rien à voir avec la retenue à observer dans de tels endroits.
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Un site difficile à sécuriser
Le site de Tchernobyl est difficile à contrôler. Il se déploie à l'intérieur d'un rayon inégal de 30 kilomètres autour de la centrale. Avec la multiplication des photos sur les réseaux sociaux, les autorités ukrainiennes ont décidé de combattre ce phénomène. Mais si la police locale et la garde nationale ukrainienne sont présentes à tous les accès, il reste des zones en pleine nature, difficiles à surveiller en permanence.
L'an dernier par exemple, les forces de l'ordre ont arrêté des jeunes inconscients venus avec leur matériel de camping dans l'idée de rester plusieurs jours sur le site. Entre les blogueurs en petite tenue qui prennent la pose derrière des bâtiments à l'abandon juste pour battre leur record de fréquentation, et les voleurs de métaux, les policiers ukrainiens ont beaucoup à faire. Des amendes et même des peines de prisons ont bien été instaurées, mais rien ne change. La mode, amplifiée par les réseaux sociaux, semble partie pour durer.
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