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L'Arctique, victime collatérale des tensions géopolitiques

Depuis 20 ans, 8 pays limitrophes du Pôle Nord coopèrent au sein du Conseil de l'Arctique. L'objectif, protéger cet écosystème fragile et unique au monde. Mais depuis peu, les considérations diplomatiques ont pris le pas sur les objectifs environnementaux.
Article rédigé par Alexis Morel
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Iceberg en Arctique © Maxppp)

On pouvait s'y attendre car se retrouvent autour de la table les Etats-Unis, le Canada et... la Russie!

Dernier épisode en date, vendredi dernier, lors d'une réunion du Conseil à Iqaluit, dans le nord du Canada. Les représentants canadiens en ont profité pour tancer leurs homologue russe sur un sujet qui n'a rien à voir avec l'Arctique: la crise ukrainienne!

Ces tensions diplomatiques commencent à avoir des conséquences concrètes sur le terrain. Elles nuisent par exemple à certaines opérations de sauvetage. Cet automne, un navire canadien qui livrait des marchandises aux Inuits dans l’Arctique, a perdu une barge lors d’une tempête. Celle-ci a dérivé avant de se figer dans les glaces, pas loin des côtes russes. Le problème, c’est que ni Canada, ni les Américains ne parlent directement avec le service russe de secours. Or, à bord de la barge, se trouvent des bidons contenant 3500 litres de carburant. De quoi polluer une colonie de morses qui vivent tout près l’été...

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