Le couscous du Maghreb, bientôt reconnu patrimoine de l’humanité ?
Des chercheurs algériens ont annoncé le 22 janvier qu’une candidature allait être déposée à l’Unesco afin que le couscous du Maghreb soit classé au patrimoine mondial de l’humanité.
Le couscous est plat qui rassemble les peuples. Des chercheurs algériens le pensent. Ils ont annoncé qu’une candidature allait être déposée à l’Unesco pour que le couscous du Maghreb soit reconnu comme patrimoine universel de l’humanité. Le dossier est en cours de préparation et des réunions entre experts du Maghreb sont prévues. L’objectif est de demander un classement au patrimoine commun de l’humanité. Les chercheurs demandent à ce que le couscous soit, a minima, reconnu comme patrimoine des pays du Maghreb. Cette reconnaissance pourrait inclure d’autres pays.
Selon les scientifiques algériens du Centre national de Recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, le plat est né en Afrique du nord, à l’époque où elle était peuplée par les Berbères. Au XIIIe siècle, le couscous s’est développé en Espagne et au Portugal, avant de devenir courant sur les rives nord de la Méditerranée au XXe siècle. Désormais, le plat s’est répandu dans le monde entier.
Le couscous fait partie des habitudes alimentaires de la région. Il est un composant de l’identité culturelle : un plat qui marque les grands événements dans les familles, qu’ils soient heureux ou malheureux.
Un dossier commun pour tout le Maghreb
En 2015, Rabat devait présenter un dossier sur le couscous devant l’Unesco mais ne l’a finalement pas fait. Un an plus tard, Alger annoncé le dépôt d’une demande de reconnaissance de la musique raï. Mais les deux pays ne sont pas d’accord sur le lieu d’origine du style musical. Il existe une divergence de vue similaire sur la question de la musique gnaoua.
Sur le couscous, l’idée de faire un dossier commun pour tout le Maghreb permettrait d’éviter ces tensions. L’Algérie le souhaite. Toutefois, le plat n’échappe pas aux particularités régionales : il existe des couscous au poisson, à la viande, aux légumes, des couscous salés ou sucrés… Mais la base faite de semoule de blé ou d’orge est la même. La place sociale du plat est aussi similaire.
Cette reconnaissance profiterait à tout le monde. Les lieux ou les coutumes valorisées par l’Unesco ont dynamisé le tourisme. Mais il y a un problème en Algérie. Le couscous est indiscutablement un plat courant, mais il est un plat familial. Les restaurants proposent surtout de la cuisine étrangère.
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