Cet article date de plus de huit ans.

Un jeune réfugié syrien devient "Le petit Mozart" au Canada

À dix ans, ce Syrien d’origine joue comme il respire. Il a appris les classiques de Beethoven et de Chopin à l’oreille, à l'âge de cinq ans. La famille de Marcel a vécu le conflit en Syrie au plus près. En 2012, la maison familiale est bombardée à Damas.
Article rédigé par Aurélien Accart
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
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Avec ses boucles brunes et son visage d’ange, Marcel Ward a déjà beaucoup d’atouts pour séduire les foules. Mais lorsqu’en plus il s’installe devant un piano, le charme opère à fond.  Au début, cela a commencé comme un jeu, avec le petit clavier que son père lui  a offert pour son anniversaire. Puis le jeu est devenu une passion, malgré la guerre, malgré les bombes. La sœur du jeune garçon est blessée à Damas dans le bombardement de la maison familiale et tout le monde fuit à Dubaï. Suivent plusieurs années d’errance au Liban puis aux Etats-Unis. Jusqu’à ce qu’un oncle qui habite depuis 20 ans au Canada réussisse à les faire admettre comme réfugiés. Désormais, tous vivent à Hamilton, une petite ville non loin de Toronto.

La musique est l'élément le plus stable pour cet enfant

Si l’on regarde son parcours de vie fait d’errance depuis cinq ans, c’est l’élément qui est le plus stable pour lui. Il n’a jamais cessé de pratiquer le piano, tout au long de ces années passées dans plusieurs pays. Comme les enfants de son âge, il fait du sport, il a des amis, mais il adore aussi s’installer au piano et même créer ses propres compositions. Il est d’ailleurs très fier d’un morceau : Leil , (Nuit en arabe)  qu’il a imaginé (morceau à voir en vidéo). Il s’est inspiré de la fameuse lettre à Élise de Beethoven. Il vient même de passer un examen réservé habituellement aux pianistes plus âgés, un examen organisé par le Conservatoire royal de musique de Toronto. Cette institution très réputée a vu passer dans ses murs des musiciens aussi célèbres que le pianiste jazzman Glen Gould ou Oscar Peterson. Marcel Ward va savoir le mois prochain si cette école de musique le retient parmi ses élèves. Lui, pour l’instant, rêve surtout d’être célèbre et de passer à l’émission de télévision américaine America’s got talent ! 

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