En randonnée avec vous. Dans la réserve naturelle du Val d'Allier, à l'écoute des oiseaux
Cet été, franceinfo vous emmène sur les chemins de randonnée partout en France. Après la Corse, les Cévennes et l'Île de France, nous partons au nord du Massif central à la rencontre des oiseaux.
C'est l'une des dernières rivières sauvages d'Europe : au nord du Massif central, entre Moulins et Vichy, l'Allier trace son chemin. franceinfo vous emmène en randonnée dans la réserve naturelle du Val d'Allier, une réserve ornithologique qui est la deuxième plus importante de France derrière la Camargue.
Après seulement quelques minutes de marche, nous voilà au paradis des oiseaux. "On a croisé des fauvettes, vu un geai des chênes, des milans et des faucons crécerelles", énumère Jonathan Duprix, animateur nature à la Ligue de protection des oiseaux (LPO). L'organisme est le principal gestionnaire de la réserve naturelle. "On voit un héron bihoreau qui part", s'enthousiasme Jonathan Duprix. "C'est un oiseau assez craintif donc il part assez facilement. Il est souvent dans des étangs, un peu caché."
Faire preuve de discrétion pour les apercevoir
Passés la forêt et les étangs, nous progressons désormais dans une prairie afin de voir une pie grièche, "si on a de la chance". Mais il faut pour cela faire preuve de discrétion : "Se baisser, essayer de se fondre dans le milieu, rester aussi parfois un petit moment", liste l'animateur de la PO. L'objectif est que "les oiseaux s'habituent à notre présence. Au départ, on ne va peut-être pas les entendre et on va donc se dire qu'il n'y a rien. En réalité, ils sont là mais attendent simplement de voir si c'est un danger ou pas."
En effet, voici "des pies grièches écorcheurs", identifiées par Jonathan Duprix. "On voit un mâle, avec la tête grise et un masque facial noir sur les yeux seulement." L'animateur de la LPO apprécie ces moments privilégiés, à écouter les oiseaux. "C'est apaisant comme chant. Tu écoutes ça, tu fermes les yeux et tu es bien."
Notre périple ous emmène désormais jusqu'à l'Allier, avec "une petite plage de sable". Ici, les effets du dérèglement climatiques se font sentir. Depuis plusieurs années, des crues de plus en plus tardives balaient les nids des oiseaux installés sur ces graviers. Cette année, l'une d'elle a causé la perte de nombreux oisillons, à la fin du mois de juin.
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