Cet article date de plus de sept ans.

Envoyé spatial. Une sortie dans le cosmos, "c'est un peu la poupée russe du rêve spatial", pour Thomas Pesquet

Sept jours après avoir aidé ses coéquipiers de l'ISS à préparer une première sortie extra-véhiculaire, notre envoyé spatial Thomas Pesquet a rendez-vous à son tour avec le cosmos vendredi. 

Article rédigé par franceinfo, Julien Moch
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Première sortie de deux astronautes de l'ISS vendredi 6 janvier 2017.  (NASA)

Toute la semaine, l'équipage de la station spatiale internationale s'est préparé pour une première sortie extra-véhiculaire. Elle s'est déroulée sans encombre vendredi 6 janvier pendant 7 heures.

Deux astronautes américains ont entamé des travaux de modernisation sur l'ISS. Ils ont installé des adaptateurs et des raccordements électriques, pour les nouvelles batteries au lithium. Un ballet orbital retransmis en direct sur la chaîne de la Nasa. 

Thomas Pesquet supervisait l'opération depuis la station, faisant le relais avec l'équipe au sol à Houston. Le Français a d'abord aidé ses deux coéquipiers à se préparer, rassembler les outils, et enfiler le scaphandre qui peut peser jusqu'à 120 kilos.

"Ce scaphandre est aussi encombrant qu'une armure, précise Thomas Pesquet. Maintenir une personne dans l'espace en vie, dans le vide de l'espace, ça ne se fait pas comme ça ! Mais c'est le prix à payer pour sortir."

Sortir dans le cosmos, c'est s'exposer à des températures extrêmes : -100°C à l'ombre de la Terre, +120°C face au soleil. Les astronautes portent donc des sous-vêtements high tech avec système de refroidissement, des gants chauffants... Il y a aussi les réserves d'oxygène et bien sûr, le filin de sécurité qui relie l'astronaute à la station spatiale.

On fait de l'escalade en armure en fait

Thomas Pesquet

"On a les mêmes règles de sécurité qu'en escalade, explique Thomas Pesquet, parce qu'il faut à tout prix rester attaché à la paroi, à tout moment."  

D'autant que les astronautes volent de manière extrême : à 450 km d'altitude et à une vitesse de 28 000 km/h. "C'est un peu la poupée russe spatiale du rêve spatial, la manière ultime de voler", lance-t-il. 

Dans un scaphandre, on devient nous-mêmes un objet volant !

Thomas Pesquet

Pour sa collègue Peggy Whitson, c'était la septième sortie dans l'espace. La première pour Thomas Pesquet vendredi, un jour qu'il attendait avec beaucoup d'impatience. 

"C'est une chose pour laquelle j'ai beacoup travaillé, explique-t-il. C'est difficile à mettre en place, ça demande beaucoup de travail au sol et en orbite. Donc oui, j'ai hâte !"  

Une impatience traduite en musique sur sa playlist spatiale, avec le titre Same Way I feel, de Midnight Magic.



Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.