Expliquez-nous... de bonnes vendanges
Deux périodes sont primordiales, on va dire capitales, pour obtenir une bonne récolte. Le printemps et les quelques semaines qui précèdent les vendanges c'est à dire maintenant.
Le printemps a été cette année plutôt favorable : pas trop de pluie. Des températures plutôt clémentes : ce qu’aime la vigne pendant cette période c’est une grande amplitude entre la chaleur de la journée et la fraicheur des nuits.
Pendant toute cette période ou la végétation sort, les conditions climatiques ont donc été réunies.
Ensuite la période de floraison au mois de mai n'a pas été perturbée par des intempéries, ce qui conditionne principalement les quantités récoltées.
La canicule au début de l’été ne s'est pas trop prolongée
Car si la vigne aime le soleil, elle est aussi sensible aux trop fortes chaleurs ou à la sécheresse. Trop de chaleur bloque la maturation des grappes. La vigne vit alors au ralenti.
La plupart des vignobles ont plutôt bien traversées cette période de canicule du début de l'été, même si la végétation a commencé à montrer à la mi-juillet, des signes de stress, notamment dans l’Est, en Alsace en Bourgogne et dans le Beaujolais.
La période qui arrive, c’est l'autre moment très important pour la qualité des raisins. Une récolte peut encore maintenant être attaquée par une météo capricieuse qui ne laisserait pas aux viticulteurs le temps de réagir.
Sans parler d’orages violent ou d'intempéries hors normes, ce que les viticulteurs craignent le plus c'est trop de pluie. Les raisins seraient alors abimés par des coulures ou des pourritures. Il faut des raisins sains qui rentrent dans les cuves pour faire du bon vin.
Et pour l’instant de ce côté-là tout va bien. Ce n'est pas les pluies de ces derniers jours qui entament l’optimisme des viticulteurs y compris dans le Languedoc.
Si les vendanges s'annoncent de très bonne en qualité pour tous les vignobles, la récolte devrait être en légère baisse.
La production devrait atteindre plus de 46 millions d'hectolitres, en baisse de 1% par rapport à l'an dernier, selon l'estimation publiée ce matin par le service statistique du ministère de l'Agriculture.
On a parlé de la canicule du début de l'été. Deux régions ont été plus concernés que les autres
La Bourgogne et le Beaujolais, où les grains sont petits, notamment pour les vins rouges. Dans cette région, la production est prévue en baisse de 11% par rapport à l'an dernier 25% pour le seul Beaujolais.
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