Expliquez-nous ... l'IVG en France
L’IVG est légale depuis 40 ans, depuis la loi Veil en 1975. Avant cette date, l'IVG, sans raison médicale, était un délit, passible de prison.
On s'en souvient peu, mais, au départ, la loi Veil a été votée pour cinq ans. Elle sera toutefois vite pérennisée. Dans les premières années, de nombreux médecins refusaient de pratiquer l'IVG en invoquant la clause de conscience. Et c'est en 1983 que l'IVG sera remboursé par la Sécurité sociale.
Au moins deux visites chez le médecin
Une femme qui veut avorter doit avoir une première consultation, chez le médecin. La patiente explique alors son choix, recueille des informations. S'il ne pratique pas les IVG, le médecin remet une liste de spécialistes qui le font.
Au bout d'une semaine minimum de réflexion arrive la 2ème consultation pour décider la méthode d'avortement. La patiente confirme la demande d'IVG par écrit. Le médecin lui remet une attestation. À noter que bientôt, le délai de réflexion d'une semaine sera supprimé.
Deux méthodes d’avortement
Il existe deux méthodes d'avortement. La méthode avec médicament qui se pratique jusqu'à la fin de la 7ème semaine de grossesse. La patiente prend deux médicaments. Le premier stoppe la grossesse. Le second, deux ou trois jours après, provoque l'expulsion de l’œuf.
La méthode avec aspiration peut être pratiquée jusqu'à la fin de la 12ème semaine de grossesse, au bloc opératoire, sous anesthésie locale ou générale.
Quelle que soit la méthode, deux à trois semaines après l'avortement, la patiente doit passer une consultation de contrôle pour vérifier qu'il n'y a pas de complication.
IMG n’est pas IVG
Il faut distinguer l'IVG de l'avortement thérapeutique. Dans ce dernier cas, il s'agit d'une interruption médicale de grossesse, qui a lieu quand une pathologie met en danger la santé de la mère ou du fœtus. Dans ce cas-là, il n'y a pas de délai. L'avortement peut se faire très tard dans la grossesse.
Jeunes femmes et mineures
En 2013, 229.000 IVG ont été pratiquées en France. Ce sont les femmes de 20 à 24 ans qui ont été les plus concernées, soit deux fois plus que les femmes de moins de 20 ans.
Les mineures ne sont pas obligées d'obtenir le consentement des parents pour avorter. Elles peuvent garder le secret et demander l'IVG. Elles doivent alors être accompagnées d'une personne majeure. Dans ce cas, l'IVG est prise en charge à 100 %, sans avance de frais.
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