Expliquez-nous... la CSG
La CSG c’est la contribution sociale généralisée. C'est un impôt qui permet de financer la Sécurité sociale et qui est généralisé à l'ensemble des revenus des personnes qui résident en France. La CSG a été créée en 1991 par Michel Rocard.
Une assiette plus large pour alimenter la Sécu
A l'époque, le Premier ministre socialiste déplore que le financement de la protection sociale repose presque exclusivement sur les cotisations salariales, donc sur le travail.
Avec la CSG, il généralise le financement de la Sécu à l'ensemble des revenus, salaires, retraites, indemnités chômage, patrimoine, placements financiers, revenus des jeux. Avec cet élargissement de l'assiette, l'objectif est alors d'alléger les cotisations sur les salaires, ce qui est une mesure de justice sociale, et de réduire le coût du travail, ce qui augmente la compétitivité.
Gauche et droite aiment la CSG
Au départ, les Français ont découvert un taux de prélèvement de 1,1% sur leurs revenus. Au départ, l'opposition de droite n'était pas d'accord avec la CSG, mais une fois revenue au pouvoir en 1993, non seulement la droite ne supprime pas la CSG, mais elle augmente le taux de prélèvement (2,4% dès 1993, puis 3,4% en 1996). Le taux montera à 7,5% en 1998 avec le gouvernement de gauche plurielle de Lionel Jospin.
CSG = gros rendement
Avec de telles augmentations, la CSG rapporte énormément. C'est pour cela que les gouvernements successifs l'ont conservée. Elle a par exemple rapporté 91 milliards d'euros de recettes en 2013, ce qui est largement supérieur à l'impôt sur le revenu. Cela dit aujourd'hui, la CSG est encore minoritaire dans le financement de la Sécu par rapport aux cotisations sociales.
Plusieurs taux
Si l’on parle de 7,5% de CSG la plupart du temps, c’est parce que c’est le taux qui s’applique aux salaires. En fait, il y a d’autres taux. Pour les chômeurs, c'est 6,2%, les retraités, 6,6%. Pour les placements financiers et les revenus du patrimoine, là, c'est 8,2% de CSG.
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