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Expliquez-nous... les réfugiés

Plusieurs dirigeants européens se prononcent en faveur du droit d'asile des réfugiés au moment où des milliers de migrants espèrent gagner l'espace Schengen. L' idée est également de faire la distinction entre personnes pouvant relever du statut de réfugiés et migrants économiques clandestins.
Article rédigé par Gilbert Chevalier
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

Toute personne qui craint avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques et se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays peut prétendre au statut de réfugié. Voilà la définition de l'ONU. 

Ce statut de réfugié est régi par la Convention de Genève de juillet 1951, complétée par d’autres textes.

La France comme les autres pays signataires de ces textes est tenu de déterminer la qualité de réfugiée d'une personne et d’accorder éventuellement sa  protection. 

Au niveau international, un Haut-commissariat des Nations Unies a été créé en 1951 pour s'occuper de ces réfugiés. Depuis cette date, le HCR a fourni protection et assistance à des dizaines de millions de personnes.

En France, c'est  l'office français de protection des réfugiés et apatrides qui examine les demandes et éventuellement accorde ce statut de réfugié. Le délai pour l'examen de la demande  est d’environ 16 mois.

En attendant, le demandeur peut obtenir une allocation d’aide à l'arrivée de 11 euros 54 par jour. Il peut aussi bénéficier d’un hébergement mais il manque des places.

En 2014, 65.000 demandes ont été examinées par l’OFPRA, Le statut de réfugié a été accordé à environ un tiers de ces demandes. Si l'OFPRA accorde le statut de réfugié, la personne obtient un titre de séjour valable 10 ans. 

Au 31 décembre 2014, on estimait la population placée en France sous la protection de l’OFPRA à 193.550 personnes.

Au  bout d’une dizaines d’années beaucoup de ces personnes obtiennent la nationalité française.

Ces réfugiés n'ont rien à voir avec les autres migrants économiques ?

Les migrants économiques font le choix du déplacement pour de meilleures perspectives pour eux et pour leurs familles. Choix certes relatif vues certaines conditions de vie.

Les réfugiés sont eux dans l'obligation de se déplacer pour échapper à la mort.

Et pourtant les réfugiés et les migrants empruntent le plus souvent les mêmes itinéraires. Et utilisent parfois les même réseaux de passeurs.

 

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