La face cachée du Centre national du costume et de la scène : l'art du mannequinage

Franceinfo vous fait découvrir la face cachée du Centre national du costume et de la scène. Pour présenter ses différentes œuvres, le CNCS doit concevoir des mannequins sur-mesure et c'est ce qu'on appelle le mannequinage.
Article rédigé par franceinfo - Murielle Giordan
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3 min
Une exposition de costumes au CNCS. (PHILIPPE LAVIEILLE / MAXPPP)

Le mannequinage, c'est concevoir les mannequins sur mesure qui endosseront les costumes lors des différentes expositions au Centre national du costume et de la scène. Tous les mannequins sont fabriqués pour valoriser le costume, l'abîmer le moins possible et lui permettre d'être exposé sans risques.

Chaque mannequin est donc adapté à la morphologie des célébrités qui ont porté ces précieux habits, comme l'explique Fabienne Sabarros-Helly, responsable du pôle mise en exposition et mannequinage au CNCS. Pour cela, le mannequinage utilise des matériaux chimiquement neutres de conservation qui respectent la fragilité des textiles.

"Il arrive parfois qu'on doive compléter des costumes, en recréant des jupons, ou un corset manquant, détaille Fabienne Sabarros-Helly. Au mannequinage, on doit aussi bien connaître l'histoire du costume porté qu'avoir des connaissances très techniques."

Un processus extrêmement précis

Chaque pièce exposée fait l'objet d'une recherche scientifique minutieuse pour mieux connaître son histoire. Images d'archives, maquettes, dessins et vidéos sont souvent exploitées pour obtenir de précieuses informations sur le costume.

Pour la réalisation d'un support de présentation sur mesure, des techniques spécifiques de modelage en carton sont utilisées, comme c'est le cas pour un costume de Roméo et Juliette, que Fabienne sort de son papier de soie pour l'occasion.

Costume de Roméo et Juilette au mannequinage. (MURIELLE GIORDAN / RADIO FRANCE)

Les matériaux utilisés doivent impérativement respecter la délicatesse des textiles, comme de la ouate de polyester, de la toile naturelle, du jersey de coton, de la tulle ou du crin. "Après 20 ans de métier, l'émerveillement est le même, confie Fabienne. Un de mes plus beaux souvenirs fut le mannequinage pour un costume d'Isabelle Adjani, lorsqu'elle a joué le rôle d'Ondine sur les planches de la Comédie-Française. Elle avait 19 ans. Toute la grâce de son jeu d'actrice se retrouve dans ce costume. Il y a comme une fragilité, quelque chose de sinueux dans les formes. C'est très inspirant pour nous, pour notre travail."

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