La face cachée du Mucem à Marseille : le centre de conservation et de ressources
Le musée des civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (Mucem) dispose d’impressionnantes réserves dans le quartier de la Belle de Mai, en face des voies ferrées, d'une étonnante salle des machines, et d’une armée de petites mains qui bichonne le musée et veille sur les œuvres.
Lorsque les œuvres quittent les espaces d’exposition ou arrivent au Mucem, elles transitent d’abord par les réserves et sont confiées aux bons soins des équipes chargées de les vérifier, de les transporter, et de les manipuler avec moult précautions. Ces réserves ne sont pas situées au Mucem à l’entrée du Vieux-Port, mais au centre de conservation et de ressources (CCR).
Plus de 8 000 m2 de réserves
C'est un bâtiment impressionnant de 13 000 mètres carrés, dont 8 000 sont dédiés aux réserves avec des airs de bunker. C’est ici que dorment les collections du musée. Pour entrer, il faut sortir un badge, faire des codes et se perdre dans un dédale de couloirs avant d’arriver devant d’immenses portes, qui doivent permettre aux œuvres les plus grandes de passer.
"Nous sommes dans un niveau semi-enterré", explique Marie-Charlotte Calafat, directrice scientifique et des collections du Mucem. "Les réserves sont des espaces contrôlés où il fait toujours entre 18 et 20 degrés et autour de 55% d'humidité relative. C’est nécessaire à la bonne conservation des œuvres". Des espaces plongés dans le noir, avec des piégeages pour éviter la présence d’insectes et de nuisibles.
Lorsque l'on flâne parmi les œuvres qui dorment dans les réserves, on tombe sur l’impressionnant orgue de Gavioli, un orgue forain itinérant de 1895. Cet orgue mécanique a des dimensions considérables (six mètres de long) et dispose d’un équipement particulier pour être protégé en cas d’incendie ou d’évacuation. Plus loin, l’œuvre de l’artiste Khaled Dawwa, Voici mon cœur, représente un quartier syrien ravagé. Une œuvre particulièrement fragile, en argile, polystyrène, terre, colle, bois.
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