Cet article date de plus de quatre ans.

Français du monde. Dallas, future capitale gastronomique aux États-Unis ?

Bien sûr, la grande ville du nord du Texas ne rivalise pas encore avec les restaurants étoilés de New York ou de Los Angeles, mais dans la mecque du barbecue et du hamburger, on s'ouvre désormais à de nouvelles saveurs venues d'Europe et du reste du monde.

Article rédigé par franceinfo, Emmanuel Langlois
Radio France
Publié
Temps de lecture : 4min
Sébastien Archambault dans les cuisines de la Mansion Rosewood : "Je pense que le guide Michelin va s'intéresser à Dallas très prochainement" 
 (EMMANUEL LANGLOIS / RADIO FRANCE)

C'est un signe parmi d’autres de ce renouveau. Ouvert il y a près d'un siècle, une éternité à l'échelle des États-Unis, la Mansion Rosewood est depuis deux ans redevenue l'une des meilleures tables de Dallas, grâce à Sébastien Archambault.

New York, Los Angeles, le Mexique, et aujourd'hui Dallas pour le chef Sébastien Archambault

Passé par New York, Los Angeles et le Mexique tout proche, le chef français constate qu'ici, le panorama culinaire est en pleine ébullition :

"Il y a beaucoup de nouveaux restaurants qui se sont ouverts : thaïlandais, ramen, éthiopiens. Ce n'est plus seulement la maison italienne familiale ou le restaurant comme on pouvait les connaître il y a 20 ans. Il y a un mouvement. On en reparle peut-être dans cinq ans. Je pense que le guide Michelin va s'intéresser à Dallas très prochainement." 

L'une des tables de la Mansion Rosewood à Dallas. Sébastien Archambault : "On essaie de faire travailler l'économie locale et de faire changer l'état d'esprit, ne pas juste manger un bœuf grillé ou une viande fumée."  (EMMANUEL LANGLOIS / RADIO FRANCE)

Grandi au cœur de la Dordogne, au milieu des truffes, des cèpes et des canards, à Dallas, Sébastien Archambault se fournit auprès de producteurs locaux qu'on n'aurait même pas imaginés trouver au Texas il y a encore quelques années :

"On travaille au trois-quart avec des fermiers. Beaucoup de choux-fleurs, des brocolis, de petits épinards très croquants avec la racine, les œufs, les poulets, c'est la même chose. On essaie de faire travailler l'économie locale et de faire changer l'état d'esprit, ne pas juste manger un bœuf grillé ou une viande fumée."   

Le parvis du Dallas Museum of Art (DMA), la principale institution culturelle de la ville. Si les mentalités changent, c'est que les Texans voyagent et que les touristes étrangers, en particulier européens, sont de plus en plus nombreux à Dallas, attirés par des musées et une architecture exceptionnels   (EMMANUEL LANGLOIS / RADIO FRANCE)

Un gros bol d'air  

Si les mentalités changent, c'est que les Texans voyagent et que les touristes étrangers, en particulier européens, sont de plus en plus nombreux à Dallas, attirés par des musées et une architecture exceptionnels.

Sébastien Archambault, son épouse et leurs deux enfants, ont eux trouvé dans cette ville toute à l'horizontale et verdoyante, l'espace qui leur manquait :

"Ça a été un gros bol d'air frais d'arriver à Dallas après quatre ans à New York où c'était un peu fermé. Il n'y avait pas de vision longue à cause des buildings. Et il y avait tout à faire. En arrivant on m'a dit : tu as carte blanche, fais marcher le restaurant ! C'était très épanouissant." 

Une maison du quartier branché Bishop Arts District de Dallas, connu pour sa vie nocturne éclectique, ses boutiques de mode chics et indépendantes, ainsi que ses œuvres d'art urbain colorées  (EMMANUEL LANGLOIS / RADIO FRANCE)

Le chef français a laissé parler sa créativité, osant même servir du poisson aux amoureux de la viande : "Je travaille avec des producteurs 'sustainables', c'est-à-dire qui font attention à ce qu'ils pêchent, on suit beaucoup de labels et de quotas locaux dans le golfe du Mexique et en Caroline du Nord et du Sud. Les gens sont très réceptifs et on vend beaucoup de poisson." 

Une fresque du quartier animé Deep Ellum, connu pour ses peintures murales aux couleurs vives, ses galeries d'art originales et ses salles de concert établies de longue date qui accueillent des groupes indépendants et de blues (EMMANUEL LANGLOIS / RADIO FRANCE)

À la table de la Mansion Rosewood, Sébastien Archambault tente parfois aussi des plats typiquement français : un aligot ou un cassoulet à la sauce périgourdine. Dallas compterait 12 000 restaurants.

Beaucoup s'approvisionnent au "Farmers Market", créé en 1941 et ouvert tous les jours. C'est l'un des plus grands marchés fermiers des États-Unis. Pour découvrir une cuisine de rue vibrante et internationale, on se rendra à Deep Ellum, quartier en plein boom, artiste et branché avec ses bâtiments de briques rouges. C'était aussi le berceau du blues, au début du XXe siècle.  

Lui écrire : sebastien.archambault@rosewoodhotels.com  

Vue panoramique sur la ville de Dallas depuis la plateforme de la Reunion Tower, une tour d'observation de 171 mètres. Sébastien Archambault :"Ça a été un gros bol d'air frais d'arriver à Dallas après quatre ans à New York où c'était un peu fermé. Il n'y avait pas de vision longue à cause des buildings."  (EMMANUEL LANGLOIS / RADIO FRANCE)

Aller plus loin

Aller à Dallas avec Visit Dallas, l'office de tourisme de la ville de Dallas

Visiter le quartier de Deep Ellum

Visiter le Farmers Market, le marché fermier de Dallas

Séjourner au Rosewood Mansion on Turtle Creek. Surplombant le quartier Turtle Creek, cet hôtel haut de gamme se trouve à 2 km du musée d'Art de Dallas et à 2,3 km de la salle de spectacles AT&T Performing Arts Center.

Retrouvez cette chronique sur le site, l'appli et dans le magazine de la mobilité internationale Français à l'étranger.fr

Vue de downtown, le quartier des affaires de Dallas, qui propose plusieurs restaurants tex-mex, des établissements conviviaux où déjeuner, ainsi que des pubs.  (EMMANUEL LANGLOIS / RADIO FRANCE)

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