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La chemisette amusante puis controversée du responsable de la sonde Rosetta

La chemisette aux motifs de femmes dénudées et armées qu'il portait mercredi lors de l'atterrissage du robot Philae sur la comète a été taxée de sexiste. Le scientifique britannique présente ses excuses.
Article rédigé par Thomas Rozec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (© Capture d'écran Twitter)

Alors que le robot Philae, détaché mercredi de la sonde Rosetta avant d'atterrir sur la comète "Tchouri", pourrait vivre ses dernières heures faute d'énergie, le responsable scientifique de la mission, le Britannique Matthew Taylor, a abordé vendredi un autre sujet en prélude d'une conférence de presse se tenant à Darmstadt, en Allemagne, au siège du centre des opérations de l'Agence spatiale européenne. Il a parlé de sa chemisette.

Lors de ses multiples interventions mercredi en direct lors de la vidéotransmission du déroulé de la mission, la chemisette bariolée du scientifique aux bras tatoués n'est pas passée inaperçue. Les motifs : des femmes dévêtues et armées dans la veine des super-héroïnes sexy de dessins animés américains. L'allure a d'abord fait sourire de nombreux internautes qui n'ont pas hésité à tweeter avec les hashtags #shirtstorm et #shirtgate, soit la tempête ou l'affaire de la chemisette en anglais. Une tenue atypique qui diffère de l'imaginaire du laborantin en blouse.

Mais après l'amusement, les premières critiques. Derrière cette tenue, le sexime ordinaire du monde scientifique, estiment certains internautes.

"Dommage que le jour des interviews à la télé coïncide avec le jour où je-porte-un-t-shirt-sexiste-au-travail" , écrit Sharon Steeples.

Ou encore. "Non, non bien sûr que les femmes sont plus que bienvenues dans notre communauté. Demandez à ce gars avec cette chemise", estime une journaliste du mensuel américain The Atlantic.

Ce qui a conduit Matthew Taylor à s'excuser, vêtu cette fois-ci d'un sweat à capuche bleu marine.

"Le t-shirt que j'ai porté cette semaine était une grosse erreur. J'ai pu blesser beaucoup de personnes et j'en suis vraiment désolé", dit-il la tête baissée. L'homme réprime aussi quelques pleurs.

La veille de cette mission historique, Matthew Taylor portait une autre chemisette multicolore, noire à fleurs blanches et vertes.

L'homme s'est aussi fait tatouer un dessin représentant l'atterrissage de Philae sur la comète à la cuisse.

Dans une récente interview avec le journal américain, le Wall Street Journal, le scientifique explique que "les gens avec qui il travaille ne le jugent pas sur son apparence mais sur ses accomplissements. C'est simple".

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