La chemisette amusante puis controversée du responsable de la sonde Rosetta
Alors que le robot Philae, détaché mercredi de la sonde Rosetta avant d'atterrir sur la comète "Tchouri", pourrait vivre ses dernières heures faute d'énergie, le responsable scientifique de la mission, le Britannique Matthew Taylor, a abordé vendredi un autre sujet en prélude d'une conférence de presse se tenant à Darmstadt, en Allemagne, au siège du centre des opérations de l'Agence spatiale européenne. Il a parlé de sa chemisette.
Lors de ses multiples interventions mercredi en direct lors de la vidéotransmission du déroulé de la mission, la chemisette bariolée du scientifique aux bras tatoués n'est pas passée inaperçue. Les motifs : des femmes dévêtues et armées dans la veine des super-héroïnes sexy de dessins animés américains. L'allure a d'abord fait sourire de nombreux internautes qui n'ont pas hésité à tweeter avec les hashtags #shirtstorm et #shirtgate, soit la tempête ou l'affaire de la chemisette en anglais. Une tenue atypique qui diffère de l'imaginaire du laborantin en blouse.
Mais après l'amusement, les premières critiques. Derrière cette tenue, le sexime ordinaire du monde scientifique, estiment certains internautes.
Shame. Wear-a-Sexist-Shirt-To-Work Day coincided with day of national TV interviews #Rosetta @BBCBreakfast pic.twitter.com/3zrkbSdsxx
— Sharon Steeples (@sharonsteeples) November 12, 2014
"Dommage que le jour des interviews à la télé coïncide avec le jour où je-porte-un-t-shirt-sexiste-au-travail" , écrit Sharon Steeples.
Ou encore. "Non, non bien sûr que les femmes sont plus que bienvenues dans notre communauté. Demandez à ce gars avec cette chemise", estime une journaliste du mensuel américain The Atlantic.
No no women are toooootally welcome in our community, just ask the dude in this shirt. https://t.co/r88QRzsqAm pic.twitter.com/XmhHKrNaq5
— Rose Eveleth (@roseveleth) November 12, 2014
Ce qui a conduit Matthew Taylor à s'excuser, vêtu cette fois-ci d'un sweat à capuche bleu marine.
"Le t-shirt que j'ai porté cette semaine était une grosse erreur. J'ai pu blesser beaucoup de personnes et j'en suis vraiment désolé", dit-il la tête baissée. L'homme réprime aussi quelques pleurs.
La veille de cette mission historique, Matthew Taylor portait une autre chemisette multicolore, noire à fleurs blanches et vertes.
And here's @mggtaylor @ESA_Rosetta project scientist, answering your questions on #cometlanding Use #askrosetta pic.twitter.com/arormDYXL7
— ESA (@esa) November 11, 2014
L'homme s'est aussi fait tatouer un dessin représentant l'atterrissage de Philae sur la comète à la cuisse.
Dans une récente interview avec le journal américain, le Wall Street Journal, le scientifique explique que "les gens avec qui il travaille ne le jugent pas sur son apparence mais sur ses accomplissements. C'est simple".
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