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Nokia : un smartphone par démission

Aujourd'hui: l'étrange stratégie de Microsoft en Chine, Wikipédia contre l'Europe, la plainte contre Facebook qui de l'ampleur et des hackers un poil provocateurs.
Article rédigé par Thomas Rozec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
  (Les ouvriers de Nokia en Chine se seraient vus offrir des téléphones en échange de leurs démissions.  © REUTERS/Stringer)

 Que retenir de l'actualité connectée de la journée ? Outre les trois ans de résidence russe supplémentaires d'Edward Snowden, France Info vous fait son résumé.

Démissionnez et gagnez un téléphone !

Drôle d'histoire. Selon la presse chinoise, Microsoft aurait fait une drôle de proposition aux futurs ex-employés de l'usine Nokia de Pékin. Après le rachat de l'entreprise finlandaise en septembre dernier, Microsoft s'apprête en effet à réduire drastiquement ses effectifs. Au total, 18.000 suppressions de postes, dont les 4.700 de l'usine chinoise. Une décision très mal accueillie par les salariés, qui sont descendus dans la rue pour la dénoncer.

  (Ils avaient déjà manifesté contre le rachat, en fin d'année dernière © REUTERS/James Pomfret)

Selon les médias locaux, c'est justement pour apaiser les tensions que Microsoft aurait décidé d'offrir à chaque employé qui quitterait l'entreprise de son plein gré un téléphone. Pas n'importe lequel: un Nokia, le Lumia 630 (un smartphone à bas coût), en partie fabriqué à Pékin...

Vu la virulente campagne anti-entreprises américaines du numérique qui a lieu en ce moment en Chine (et que nous évoquions hier), on est en droit de prendre l'information avec des pincettes. Microsoft n'a pas souhaité commenter pour le moment. On sait que le monde de l'entreprise peut être cruellement cynique, mais à ce point-là, ce serait un record.

Wikipedia dénonce le "droit à l'oubli" européen

Ca couvait depuis un petit moment déjà. Il y a quelques jours, dans la presse britannique, le co-fondateur de Wikipedia, le très médiatique Jimmy Wales, tapait à bras raccourcis sur le fameux "droit à l'oubli" européen, traitant de le texte de "folie qui doit être soignée ". Hier, c'est l'organisation derrière l'encyclopédie collaborative, la Fondation Wikimedia, qui a relancé le débat.

Lors d'une conférence de presse, suivie de plusieurs communiqués, la Fondation a vivement critiqué les choix de la Cour de justice européenne, qu'elle assimile à de la censure. Google a en effet retiré, en application des décisions européennes, plusieurs liens vers des pages Wikipedia, à la demande d'internautes. "Le résultat, c'est un Internet criblé de trous de mémoire ", a déclaré Lila Tretikov, la directrice exécutive de Wikimedia. Google a reçu plus de 91.000 demandes de retraits depuis le mois de mai, concernant 328.000 liens.

Gros succès pour la class action contre Facebook

On en parlait lundi: , un jeune juriste autrichien, mène actuellement un recours collectif contre le réseau social, invitant les internautes européens à le rejoindre dans sa plainte pour violation du droit à la vie privée. Très médiatisée, l'affaire a attiré de très nombreux candidats, puisqu'ils sont désormais 25.000 plaignants. C'est la limite que Schrems s'était fixé, craignant d'être débordé, administrativement parlant. Comme il reçoit toujours des demandes, il a mis en place une sorte de liste d'attente, sur le site de son association Europe vs Facebook. Chaque plaignant réclame 500€ au réseau social, ce qui fait, pour le moment, un total de 12,5 millions €.

Des hackers un peu taquins

L'anecdote a été racontée lors du grand rassemblement autour de la cybersécurité, le Black Hat de Las Vegas. Des chercheurs sont revenus sur un épisode fameux de la géopolitique numérique récente, celle de Stuxnet. Ce virus, bien connu des spécialistes, a été supposément envoyé par les services secrets américains et israëliens pour mettre à mal les installations nucléaires iraniennes. Les pirates sont parvenus à prendre le contrôle du système et à détruire de très nombreuses machines. Mais ils ne se seraient pas arrêtés là. Apparamment, ils auraient tenu à ce que les ingénieurs présents sur les sites touchés soient bien au courant de l'attaque, puisqu'ils auraient, en plus, hacké les enceintes disposées un peu partout pour y diffuser le morceau "Thunderstruck " d'AC/DC à très fort volume. On imagine leur surprise...

 

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