Alimentation : des associations attirent l'attention sur des tromperies écrites en toutes lettres sur l'emballage

En cette fin d’année, l’ONG Foodwatch et le magazine "60 millions de consommateurs" pointent du doigt les nouvelles arnaques sur les aliments de Noël.
Article rédigé par Cassandre Mallay
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
N’hésitez pas à aller sur la page de l’association Foodwatch pour découvrir les bons réflexes. (Photo d'illustration) (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

L'association Foodwatch, qui lutte contre les dérives dans le secteur agroalimentaire, dévoile que les tromperies sont inscrites directement sous nos yeux, sur l’emballage.

Attention aux ingrédients

Par exemple, la terrine Guyader aux noix de Saint-Jacques à la Bretonne est en fait composée principalement de colin. Certes, il y a des pétoncles, qui sont aussi des coquillages, mais beaucoup moins chers et achetés à l’autre bout de la planète, et pas du tout en Bretagne. Autre tromperie et pas des moindres : Bjorg et son jus de citron, estampillé label bio. En fait il est composé à 70% d’eau, il n’y a que 30% de citron.

Il y a aussi un pain d'épices sans miel, un foie gras avec des nitrites, un saumon dont le prix a augmenté de 19% alors qu’il y en a moins en termes de quantité. Et des œufs en chocolat dont le sachet est vide à 52%. N’hésitez pas à aller sur la page de l’association pour découvrir toutes ces tromperies.

Attention aux diminutions de quantité

Diminuer les quantités, c'est d’ailleurs une méthode qui se répand chez les industriels. Cette méthode a même un nom, cela s’appelle la "shrinkflation" ou "l’inflation masquée". Il s’agit de réduire le poids d’un produit tout en maintenant son prix, voire même en l’augmentant. C’est ce qu’on retrouve dans l’enquête du magazine 60 millions de consommateurs. Par exemple, en mai 2023, pour maintenir sa gamme de prix à moins de un euro, le distributeur Carrefour a retiré une des trois salades sucrines du sachet. Le prix est donc toujours de 99 centimes mais avec une salade de moins. 

Les industriels bien sûr, se défendent, il ne s’agit pas de tromper les consommateurs. Pour eux, ces changements sont dûs soit à l’envolée des prix des produits, soit à un changement de recette. Mais parfois, cette information n'apparaît pas sur l’emballage. C’est pourquoi le gouvernement propose une liste Dérogconso, avec environ 7500 références, pour rechercher un produit dont la composition a été temporairement modifiée. 

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