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Florentin, 18 ans : "On devrait déjà arriver à une culture française unie"

Tous les jours, Manon Mella donne la parole aux jeunes de 18-28 ans. Lundi 11 octobre, rencontre avec Florentin, étudiant à Nanterre. À 18 ans, il hésite à voter pour l'extrême droite en 2022. 

Article rédigé par franceinfo - Manon Mella
Radio France
Publié Mis à jour
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Florentin, 18 ans, étudiant à la faculté de Nanterre (Hauts-de-Seine). (MANON MELLA / FRANCEINFO)

Florentin est étudiant à la faculté de Nanterre, près de Paris. À seulement 18 ans, il fait partie de ces jeunes qui sont tentés par le vote RN qui ralliait autour de 21% des électeurs chez les 18-24 ans en 2017

"Parfois je ne me sens pas en sécurité"

Florentin confie d'abord de sentir "anxieux", notamment vis à vis de l'écologie mais aussi de la sécurité : "Parfois je ne me sens pas en sécurité. On se dit qu'à tout moment on peut nous manquer de respect. Je ne trouve pas ça normal qu'en 2021 on continue à se sentir mal à l'aise dans la rue parce qu'on est petit ou parce qu'on est une femme", explique l'étudiant.

Politiquement, le jeune primo-votant de 18 ans raconte se sentir "un peu perdu". Pour lui, son opinion vis-à-vis de la religion (Florentin est contre le port de signes religieux) pourrait le conduire à voter pour "une droite, même parfois extrême" même s'il ne partage pas toutes les positions du Rassemblement National "qui se focalise sur la religion musulmane", selon lui. L'étudiant raconte que pour lui, la religion doit rester dans le domaine du privé. "Tout le monde peut croire en ce qu'il veut au fond de son cœur mais on n'a pas besoin de l'afficher partout", dit-il.

"Je tends vers l'extrême droite sauf que je trouve ça triste d'en arriver à l'extrême. L'extrême droite implique aussi beaucoup de choses qui ne me plaisent pas."

Florentin, 18 ans

Florentin se retrouve aussi dans le discours de l'extrême droite par rapport à l'immigration. Sans expliquer pourquoi, l'étudiant fait un lien entre l'immigration et "le manque de respect". "On a déjà beaucoup de soucis en interne avec cette polyculture [multiculturalisme] notamment autour du respect", dit Florentin avant d'ajouter : "C'est un facteur qui nous sépare notamment par rapport au port du voile". Pour Florentin, porter un signe religueux "c'est s'éloigner des autres et montrer qu'on n'est pas avec eux". Pour lui, "on devrait déjà arriver à une culture française unie. On est trop départagés", conclut-il.

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