Conflit au Proche-Orient : les drones, cette nouvelle arme utilisée massivement par le Hezbollah contre Israël

Depuis le début du mois de juin, le Hezbollah intensifie ses envois de drones au nord d’Israël, à Kiryat Shmona, à moins de 3 kilomètres du Liban. Un habitant de cette ville estime que"c’est une des armes les plus mortelles", mais aussi la menace la plus pernicieuse. Car ces drones passent à travers les mailles de la défense antiaérienne de l’État hébreu. 

Yeoshua Kaliski, chercheur à l’Institut national de la sécurité de Tel Aviv, analyse ces drones. "Ils laissent peu de traces. Ils volent à très basse altitude. Ils sont difficiles à détecter. Ces armes tuent des gens, elles font peur. Et c’est exactement ce que des groupes terroristes comme le Hezbollah veulent", constate-t-il.

Des missiles intercepteurs à plus de 100 000 dollars

Selon l’expert en sécurité, "le prix d’un missile intercepteur peut atteindre 100 000 dollars, alors que ces drones coûtent 2 000 dollars. Ce n’est pas la bonne manière de combattre ces technologies dites 'low tech'. La meilleure technique consiste à utiliser des canons à tirs rapides. Le problème c’est qu’on ne les produit plus, mais on va reprendre la fabrication." 

Le Hezbollah utilise aussi des drones d’observation et pour encore faire monter un peu plus la pression, des vidéos d’installations militaires en Israël ont été diffusées en ligne le 18 juin dernier.