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En 1968 aussi, le baccalauréat a eu des épreuves très perturbées

Des copies du baccalauréat sont toujours retenues par les enseignants qui protestent contre la réforme du bac et du lycée. Un bac 2019 très perturbé... Mais en 1968, c'était bien plus chaotique.

Article rédigé par franceinfo, Thomas Snégaroff
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Le baccalauréat, le 27 juin 1968 à Paris. (AFP)

C'est un baccalauréat particulièrement chaotique cette année, entre fuites de sujets, erreurs d’énoncés et surtout la rétention des notes par certains correcteurs.

Mais il y a eu bien plus chaotique : au Printemps 1968, grève partout, lycées au ralenti… À la mi-mai 1968, les lycéens commencent à s'inquiéter. "Nous demandons aux élèves et aux professeurs d'arrêter leurs révisions pendant une durée de 8 à 10 jours pour venir nous aider à présenter des nouvelles modalités du baccalauréat", demandait un lycéen parisien. 

Un bac... à l'oral

Le recteur de Rennes demande le report du bac, mais il n'en est pas question pour le ministre de l'Education nationale. Le recteur de Reims propose alors que le bac se déroule sous forme orale.

Coup de théâtre le 28 mai 1968 : le ministre de l'Éducation, Alain Peyrefitte démissionne. Son successeur, François-Xavier Ortoli, à la demande de Georges Pompidou valide un bac à l'oral. "L'oral, c'est assez bien", réagissent certains candidats, qui y voient "un bac nouveau".

Les professeurs sont généreux pour ce bac à l’oral. Un peu comme aujourd’hui pour les élèves sans copie, les professeurs s'appuient sur le livret scolaire. En 1968, résultat : 81,3% de réussite, contre 62% en 1967.

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