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Histoires d'Info. La guerre des Six-Jours, une si longue guerre

Il y a 50 ans, Israël déclarait la guerre à ses voisins arabes. Une guerre qui allait durer six jours et dont l’héritage est encore indépassable.

Article rédigé par franceinfo, Thomas Snégaroff
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Guerre des six jours. Des chars israéliens se dirigent vers la frontière égyptienne. (LEEMAGE)

C’était il y a 50 ans, jour pour jour : Israël lançait une attaque préventive contre ses voisins arabes. La guerre des Six-Jours fut une guerre courte et qui a ouvert, paradoxalement, l’un des plus longs après-guerre de l’histoire, puisque d’une certaine manière, nous y sommes encore.

La victoire israélienne est écrasante. L’Etat juif conquiert le Sinaï et s’offre ainsi un accès sans entrave au canal de Suez et à la mer Rouge, mais aussi la Bande de Gaza. Deux territoires rétrocédés pour le premier à l’Egypte en 1979, dans le contexte des accords de paix de Camp David, et pour le second aux Palestiniens, en 2005. En revanche, au nord du pays, le plateau du Golan, château d’eau de la zone, également conquis en 1967 est annexé en 1981. Pas question de lâcher cette région si stratégique. 

Stratégie et très sensible est également la question de la Cisjordanie. Conquise à l’Est du Jourdain, cette zone est reprise à la Jordanie. Mais à plus grande échelle, une petite zone de la Cisjordanie attire toutes les attentions. Les actualités françaises présentent ainsi la prise de Jérusalem-Est par les Israéliens : "Après 48 heures de lutte, la ville arabe tombera. Deux mille années de dispersion se trouvent miraculeusement effacées. Et le Mur des Lamentations est devenu pour les Israéliens le mur de la joie. La phase militaire du conflit israélo-arabe est terminée, la phase diplomatique commence. Elle sera sans doute infiniment plus longue."

Jérusalem au cœur des débats

Jérusalem, la ville trois fois sainte pour les trois monothéismes, est une question tellement sensible que le plan de partage de l’ONU de 1947 en faisait une ville internationale. Après la guerre d’Independance de 1948, la ville est divisée entre Israéliens et Jordaniens mais les seconds interdisent aux premiers l’accès à la Vieille Ville et au Mur des Lamentations, dernier vestige du Temple de Jérusalem, lieu le plus sacré du judaïsme, qui était devenu un quasi dépotoir.

Après 1967, Israël occupe Jérusalem-est, et fait de la ville réunifiée sa capitale "éternelle et indivisible". Ce qui n’est pas reconnu par la communauté internationale qui, depuis novembre 1967, par la résolution 242 des Nations unies, pousse Israël à se désengager des territoires occupés depuis la guerre des Six-Jours. 50 ans plus tard, Israéliens et Palestiniens veulent faire de Jérusalem leur capitale, une situation de blocage dont on n’est toujours pas sorti.

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