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Histoires d'info. Les beaux perdants : Jochen Rindt, perdre la vie et gagner le titre

Ils ont subi un ou des échecs et ils ont été célèbres. Thomas Snégaroff nous fait revivre les moments les plus épiques de leur vie. Vendredi 27 août 2021, la fin tragique du pilote autrichien de F1 Jochen Rindt lors du Grand Prix d'Italie en 1970.

Article rédigé par Thomas Snégaroff
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le pilote autrichien Jochen Rindt sur le circuit d'Indianapolis (États-Unis). (MAXPPP TEAMSHOOT)

L’histoire du jour est celle d’un homme qui perdu la vie et gagné le titre dont il rêvait. Nous sommes le 5 septembre 1970. Un journaliste dit : "Jochen Rindt, 28 ans, favori du championnat du monde des conducteurs, s'est tué cet après-midi sur le circuit de Monza en Italie. Une roue s'est détachée de la voiture. C'est le neuvième pilote tué depuis le début de l'année sur les circuits. Ford-Lotus se retire de la course."

Jochen Rindt, pilote autrichien, s’est tué lors des essais libres du grand prix d’Italie de Monza. Incroyable pilote qui a découvert la Formule 1 en 1966 sur Cooper, il finit troisième du championnat du monde cette année-là. Après un bref passage en Formule 2, il retrouve la F1 et signe chez Lotus en 1969, où il a la lourde charge d’être présenté comme l’héritier de Jim Clark, le double champion du monde, mort en course en avril 1968 à Hockenheim.
La première saison chez Lotus est difficile pour Rindt qui souffre de nombreuses casses mécaniques et d’accidents impressionnants. Le pilote, le plus rapide de la grille, qui a gagné son premier Grand Prix, est le favori de la saison 1970 d’autant que ses rivaux Jack Brabham et Jackie Stewart disposent de voitures moins performantes.

Une perte de contrôle à l'origine du drame

En cette saison 1970, Rindt domine. À la veille du Grand Prix d’Italie, il reste sur quatre victoires consécutives et grâce à une avance de 20 points, une victoire à Monza lui assurerait déjà le titre de champion du monde. Mais lors des essais libres, sur sa Lotus 72 à qui le directeur de l’écurie a retiré l’aileron arrière pour lui donner encore plus de vitesse, Jochen Rindt, probablement victime d’un freinage défaillant, perd le contrôle. Sa monoplace se déporte sur sa gauche, percute le rail de sécurité et échoue dans le sable après une série de tête-à-queue. Inanimé, Rindt est transporté à l’hopital où son décès est annoncé quelques heures plus tard.

La saison se poursuit mais l’avance de Rindt est telle qu’à l’occasion du Grand Prix des États-Unis, avant-dernier Grand Prix de la saison, Rindt est sacré champion du monde de Formule 1. Un cas tragique et unique dans l’histoire.

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