Que deviennent les chrétiens d'Irak accueillis en France en 2010?
Une cinquantaine de personnes ont été tuées dans la fusillade de la cathédrale de Bagdad en octobre 2010. La France avait offert son soutien, sa solidarité. Au total, environ 150 personnes ont été accueillies en France
Ces familles se sont installés à Nantes, Besancon, Tours et Lyon. Souvent grace au soutien de chretiens irakiens déjà en France. Aucune n'est retourné en Irak. Tous ont obtenu des papiers en bonne et dû forme, une carte de sejour de 10 ans. Un programme d'accueil des membres des minorités vulnérables d'Irak avait été mis en place. La France a parfaitement tenu ses promesses. Ces personnes étaient clairement identifiées comme menacées en Irak. Leur demande d'asile était une évidence. Elles ont en revanche rencontré un plus de difficultés à trouver un travail, souvent à cause de la barrière de la langue. La plupart vivent aujourd'hui grace aux aides accordées par l'administration et les aides sociales. Pourtant beaucoup de ces réfugiés étaient diplomés, bien installés dans leur pays, voire même nantis
Nostalgie des anciens, mais pas des jeunes
Les plus jeunes savourent la vie ici, incomparable aux violences qu'ils ont vu ou subi en Irak. Certains de ces chrétiens très pratiquants évoquent avec regret l'Église de Mésopotamie, l'une des premières Églises chrétiennes. Mais leur préoccupation aujourd'hui, c'est surtout faire venir ceux qui sont restés la bas. Ils gardent toujours des liens téléphoniques ou via Skype avec des parents.Cet attentat contre la cathédrale de Bagdad a été la premier très grave en Irak contre les chrétiens. Des milliers de chrétiens avaient fui Bagdad pour le nord en pensant pouvoir y vivre en paix.
Nouveaux arrivés cette année
La situation dans le Nord du pays depuis la fin du printemps dernier a amplifié cette vague de migration. Depuis le mois de juin, selon l'association d'entraide aux minorités d'Orient, 800 personnes sont arrivées en France en provenance d'Irak. Là encore, l'adminstration a été très rapide à délivrer des cartes de sejour. Les promesses de Laurent Fabius et Bernard Cazneuve ont été suivies d'effet.
Ces nouveaux refugiés sont aidés par des parents plus ou moins proches déjà installés ici. Il y a maintenant environ 5.000 chrétiens d'Irak en France. Parfois des diocèses (à Nantes ou Lyon par exemple) aident leur installation. Toujours selon l'association d'entraide aux minorités d'Orient, il manque des familles d'accueil francaises pour permettre l'arrivée d'autres refugiés. Ceux qui vivent encore sous des tentes ou des abris de fortune dans le Kurdistan irakien. Environ 70% des chrétiens d'Irak ont quitté leur pays ces vingt dernières années en raison des guerres.
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