Que devient Bertrand Piccard, depuis son tour du monde avec l'avion Solar Impulse ?
Il y a près d'un an, Bertrand Piccard et André Borchberg bouclaient un tour du monde à bord de Solar Impulse, un avion qui se propulse à l'énergie solaire.
26 juillet 2016. Sans la moindre goutte de carburant, Solar Impulse boucle son tour du monde. Un peu plus de 500 jours après son départ, l'avion solaire se pose aux Emirats Arabes unis au terme d'un périple de 43 000 kilomètres et 17 étapes. Deux pilotes suisses se sont relayés aux commandes, dont l'aventurier Bertrand Piccard, qui dit sa joie après cet exploit : "C'est un bonheur fantastique pour toute l'équipe, c'est un soulagement aussi je dois dire car c'était beaucoup plus difficile que ce que je pensais. C'était par moment épuisant. Et il y a déjà de la nostalgie pour les moments incroyables que l'on a partagés."
"La vie est beaucoup plus intéressante"
Pour Bertrand Piccard, l'aventure ne fait que commencer. Porté par la réussite de son tour du monde sans carburant, le Suisse a décidé de recenser mille initiatives pour protéger l'environnement. Bertrand Piccard rêve désormais d'avions électriques et de technologies propres. "Si mon but était seulement de battre des records du monde, c'est vrai qu'aujourd'hui je serais complétement déprimé en me disant que je n'ai plus de but, mais ça n'est pas du tout ça. Grâce à Solar Impulse et au tour du monde réussi, j'ai une vie extrêmement active. Je vais voir des gouvernements, rencontrer des entreprises, des institutions internationales et l'ONU m'a nommé ambassadeur pour l'environnement. Donc la vie est beaucoup plus intéressante grâce a ce projet et pas du tout monotone."
Souvenirs forts
De son aventure partagée avec son compère André Borchberg, Bertrand Piccard retient un souvenir émotionnel. "Quand j'ai quitté Hawaii pour la deuxième partie du Pacifique, avec la côte derrière moi et devant des milliers de kilomètres d'eau, et que le centre de contrôle de Monaco m'appelle par satellite pour me dire 'le Pacifique est à toi', c'est vraiment prenant. Car vous savez que nous n'avez pas de carburant, que vous allez voler pendant plusieurs jours et nuits sur l'Océan, et ça c'est merveilleux" dit Bertrand Piccard qui garde en mémoire également sa conversation par satellite avec Ban Ki-moon, le secrétaire général des nations unies, le jour où les chefs d'état signaient l'accord de paris, le 22 avril 2016.
"L'impossible c'est dans la tête"
Jusqu'au dernier moment, l'issue du périple est restée incertaine. "Quand j'ai fait le vol entre l'Egypte et Abu Dhabi, je ne pouvais pas dormir, je ne pouvais pas manger tellement je devais me concentrer sur le pilotage, et je me suis dit on a réussi lorsque l'avion s'est posé sur la piste. Je me suis dit 'enfin les 15 dernieres années ont trouvé leur justification' "raconte l'aventurier qui retient de son odyssée cette maxime "l'impossible c'est dans la tête des gens, pas dans la réalité."
L'exploit du Suisse a fait des émules. En avril, un catamaran, Energy Observer, sorte de Solar Impulse des mers, a été mis à l'eau. 130 mètres carré de panneaux photovoltaïques et deux éoliennes servent à fabriquer de l'énergie. Et comme Solar Impulse, le navire va faire le tour du monde.
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