Que devient Sandrine Rousseau, après l’affaire Denis Baupin ?
"Denis Baupin m’a plaquée contre le mur en me tenant par la poitrine et a cherché à m’embrasser. Sur le moment, j’étais tellement choquée que je n’ai pas dit grand-chose" dit Sandrine Rousseau.
Fin de l’omerta
Au lendemain de ces révélations, le parquet ouvre une enquête préliminaire et Denis Baupin, qui conteste toute tentative de harcèlement, démissionne de la vice-présidence de l'Assemblée nationale. Quelques semaines plus tard, de nouveaux témoignages apparaissent, cinq autres femmes dénoncent les mêmes dérapages sexuels... Cela porte à treize le nombre d'accusatrices. Et Sandrine Rousseau, l'une des premières à avoir témoigné, se réjouit que d'autres femmes osent briser le silence. "Pour moi c’est vraiment très important car cette question reste taboue dans notre société. Les commissariats, les tribunaux avaient tendance à classer sans suite. Chaque année, 90.000 femmes sont victimes de violences sexuelles en France et seules 3.000 condamnations sont prononcées" pointe Sandrine Rousseau qui regrette le silence de la classe politique masculine après cette affaire.
Parole contre parole
Denis Baupin a jusqu’à présent contesté toute agression sexuelle. "C’est une défense indigne " dit Sandrine Rousseau, "Tout est fait pour qu’il n’y ait pas d’autres victimes qui sortent du bois ". La porte-parole d’EELV a décidé de porter plainte contre Denis Baupin, comme deux autres femmes qui accusent elles aussi l’élu écologiste d’agression sexuelle. "Cela a été une décision lourde, mais je l’ai fait pour dire aux autres femmes qu’il faut aller au bout de la démarche " insiste Sandrine Rousseau. "Si nous qui dénoncions cela, on n’allait pas jusqu’au bout, cela n’aurait pas collé à notre démarche" .
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