Que devient Xavier Bertrand, nouveau président des Hauts-de-France ?
"L’histoire retiendra que c’est ici que nous avons stoppé la progression du Front national. Je ne pourrais jamais oublier ce que j’ai vécu pendant cette campagne. Cela changera, à jamais, ma façon de faire de la politique ", dit à cette époque Xavier Bertrand.
Se consacrer à la région
Trois semaines plus tard, le 4 janvier, Xavier Bertrand est désigné président de la région qui devient les Hauts-de-France. Dans la foulée de sa victoire, il annonce qu'il abandonne la course à la primaire à droite. Depuis, celui qui fut trois fois ministres a multiplié les sorties sur le terrain. Désormais, Xavier Bertrand, qui assure avoir retrouvé le goût de la politique, affirme qu'il n'a plus qu'un unique objectif: le développement de sa région. "Je pense que dans une région comme la nôtre, région qui représente si bien la France, il est vraiment important d’être concentré sur sa mission et pas de se mêler de 36 truc s" affirme Xavier Bertrand qui n’éprouve aucun regret de s’être écarté de la politique nationale. "Je ne me voyais pas avoir dit ‘la région me passionne, j’ai décidé de m’y consacrer’ et en même temps abandonner la région quelques jours par semaine parce qu’il faut que j’aille courir la campagne pour les primaires" assène le nouveau président des Hauts-de-France. "Je crois qu’il est très important d’être concentré sur sa tâche.Tout simplement, j’essaie de répondre à l’interpellation qui dit ‘vous avez voulu être à la tête de la région ? Occupez-vous bien de la région. N’allez pas courir la campagne ailleurs. N’allez pas à l’assemblée quand on vous demande d’être ici" .
Terre de contrastes
Le nouveau président du conseil régional porte un regard attendri et aimant sur la région dont il a la charge. "C’est une région de contrastes, qui a connu de terribles épreuves, mais elle a de formidables atouts. Il y a une fierté d’être picard, d’être ch’ti, d’être un habitant des Hauts-de-France. On est pour beaucoup une région de passage, mais aussi une région où l’on peut voir grandir ses enfants" assure Xavier Bertrand qui déplore les mauvais rapports qu’il entretient avec les élus frontistes. "C’est le visage du populisme et de l’extrême-droite. Ils sont dans l’invective, la caricature. Il y a des hurlements parfois dans l’hémicycle" .
Arme de service
L’une des dépenses de Xavier Bertrand à la région est plutôt surprenante. Pour 800 euros, le président des Hauts-de-France a fait l’acquisition d’une arme. Ce qu’assume (et explique) Xavier Bertrand, sans sourciller. "J’ai reçu pendant la campagne un certain nombre de menaces. On m’a proposé une protection et j’ai refusé. Mon chef adjoint de cabinet est policier et il a donc sollicité l’autorisation du ministère de l’intérieur pour être ré-armé et assurer ma sécurité. On a donc fait l’acquisition de cette arme. Voilà l’histoire" s’amuse aujourd’hui Xavier Bertrand qui explique enfin qu’il passe ses vacances d’été en Corse et sur la côte picarde et la côte d’Opale. Parmi les priorités que Xavier Bertrand s'est fixées, figure l'emploi, à la première place. La région détient le triste record du plus grand nombre de chômeurs: 12,5%. Le président des Hauts de France s'est engagé à redonner un travail à 60.000 personnes d'ici fin septembre.
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