Bloc Party, la réinvention permanente
Ce leader si important et charismatique, c'est le chanteur Kele Okereke, cette voix vibrante et cristalline reconnaissable entre mille. Il y a onze ans, il réveillait l'Angleterre avec un titre percutant, Banquet , devenu un classique. Et si l'on parle ici d'un ancien morceau, c'est pour dire ceci : Bloc Party n'est plus du tout le même groupe. Le virage électro avait déjà été entamé il y a longtemps et ce cinquième album n'est que la suite de l'histoire.
Cet album est intéressant... Musicalement, il suit les apirations d'un chanteur qui donne le tempo à son groupe. Dans les textes, il explore le sacré, la religion, l'amour et l'absence de façon assez dépouillée. Selon Kele Okereke, "dans cet album [il a] essayé de comprendre comment [il] voyai[t] le monde, ce qui [l]'inspirai[t] et qu'est-ce qu'il y avait de sacré dans la vie ".
L'importance des absents
L'autre fondateur, Russell Lissack, reste très important dans la création. Sa guitare conserve quelques secrets pour construire des morceaux encore très rock.
Finalement, aujourd'hui dans Bloc Party ce sont les absents qui font parler. Le bassiste et le batteur historique sont partis, plus vraiment sur la même longueur d'onde. Mais à en croire Kele Okereke, ce n'est pas forcément une mauvaise chose : "Parfois les relations expirent d'elles-mêmes [...] Ca ne fonctionnait plus et c'est clair qu'il fallait changer quelque chose ". Il y a donc un groupe à réinventer ; plutôt cohérent et aérien, cet album est le début d'une nouvelle ère. Il y a fort à parier que, connaissant le goût du leader pour le demi-tour, le prochain soit encore plus surprenant.
Hymns , de Bloc Party (BMG Rights Management). Disponible. En concert dans le cadre de la [PIAS] Nites au Trianon, à Paris, le 3 mars.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.